Passer l’hiver sans être tombé une seule fois malade peut sembler être un exploit pour beaucoup de personnes. Angines, gastroentérites, rhumes ou encore grippe saisonnière : l’hiver apport chaque année son lot d’infections.

Thermomètre à la baisse, jours qui se raccourcissent, fin d’année épuisante, manque de lumière : les maladies hivernales en profitent pour refaire surface. En première ligne, le médecin généraliste y est confronté chaque année et nous répond.

Pharmacie Populaire: Mythe ou réalité… est-on plus souvent malade durant l’hiver ?

C’est une réalité, on est plus souvent malade et le constat en cabinet est sans appel : le nombre des consultations augmente en hiver. En effet, les épidémies sont plus nombreuses, ainsi les virus et les bactéries se propagent plus facilement. De plus, le froid nous rend plus fragiles et par conséquent susceptibles de tomber malade.

Quelles sont les maladies les plus fréquentes de l’hiver ? Quelles sont celles qui nécessitent une consultation médicale et / ou un traitement ?

Les maladies les plus fréquentes sont les infections des voies respiratoires supérieures et inférieures, c’est-à-dire les pharyngites (angines), les rhinites (nez qui coule), les sinusites, les bronchites et les broncho-pneumonies. En plus des infections mentionnées, la grippe épidémique saisonnière et également les gastro-entérites se retrouvent classiquement en période hivernale et avec une fréquence plus élevée. Cependant, la plupart des infections sont d’origine virale et nécessitent un traitement symptomatique uniquement.

Les antibiotiques se sont banalisés durant le XXème siècle, cependant de plus en plus de résistances apparaissent. Quelles situations nécessitent réellement un traitement antibiotique ?

Comme mentionné, la plupart des maladies hivernales sont d’origine virale, ainsi un traitement antibiotique n’aura pas d’effet car il cible les bactéries uniquement. Lors de situations où l’on suspecte fortement une infection d’origine bactérienne, par exemple les pneumonies, les sinusites, et bien sûr les angines à streptocoques, un traitement par antibiotiques est alors recommandé.

Que peut-on faire pour prévenir ces maladies ?

Certains réflexes permettent de prévenir en partie les maladies décrites précédemment, on peut ainsi se protéger du froid, s’alimenter sainement et se vacciner. Bien entendu, éviter les contacts rapprochés avec les autres malades réduit les risques de contagion.

Quelles sont les personnes plus à risque de contracter des maladies durant l’hiver ?

Effectivement, nous ne sommes pas égaux face aux maladies et notamment face aux infections. Certaines personnes seront plus facilement infectées du fait de leur organisme moins réactif, notamment les personnes âgées, les porteurs de maladies chroniques telle que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou encore les immunosupprimés. L’environnement dans lequel on vit est tout aussi important, ainsi les personnes travaillant avec des malades auront plus de risques de contracter ces maladies infectieuses.

L’hygiène de vie a-t-elle un impact sur notre résistance face aux maladies, notamment celles de la période hivernale ? Comment l’améliorer ?

Tout a fait, l’hygiène de vie affecte la capacité de notre organisme à lutter contre les maladies entre autres infectieuses. Par hygiène de vie, on entend une alimentation saine et équilibrée, une activité physique régulière, et éventuellement un arrêt du tabac. Ce dernier affaiblit les défenses de nos poumons, sachant que la majorité des infections sont respiratoires on comprend aisément son impact.

Le vaccin contre la grippe saisonnière permet d’éviter l’infection par le virus influenza, à qui s’adresse- t-il et pour quelles raisons ?

Le vaccin contre la grippe saisonnière est indiqué pour certaines personnes. Il s’agit de celles qui entrent dans la catégorie « à risque », c’est-à-dire toutes les personnes présentant des maladies chroniques (cardiaques, pulmonaires, métaboliques, oncologiques), les malades immunosupprimés, les personnes vivant en milieu confiné (EMS, foyers divers), ainsi que les personnes âgées de plus de 65 ans. C’est chez cette catégorie de personnes que la grippe peut avoir des conséquences graves ou s’accompagner de complications sévères, voire mortelles. De plus, le vaccin est recommandé pour les individus travaillant avec les personnes mentionnées précédemment ou dans un environnement proche, tels que le personnel soignant ou les animateurs en institutions.

Nous ne sommes pas égaux face aux infections, certaines personnes seront plus facilement infectées.

La période hivernale, notamment par son manque d’ensoleillement, nous rend sujet à des carences. Quelles sont ces carences et que faire ?

Cette période peut effectivement provoquer des carences, particulièrement en vitamine D en raison du manque d’exposition au soleil. Cette vitamine est essentielle pour la bonne minéralisation de nos os et donc de leur résistance. Pour contrer ce manque, une alimentation équilibrée permet généralement de combler les besoins. Si ce n’est pas le cas, un apport vitaminé par des compléments alimentaires est à envisager.

Propos recceuillis pour Pharmacie Populaire par Ralph BRINER, étudiant en médecine,

 

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L’info de Pharmacie Populaire
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Tout savoir sur la toux

Souvent un des premiers symptômes d’un état grippal ou d’un refroidissement, la toux peut devenir persistante et rendre vos jours et nuits interminables. Elle peut être sèche, grasse, venir par quintes, provenir d’une infection ou encore d’un médicament, mais quel est réellement le rôle de la toux ? Celle-ci correspond en réalité à un blocage d’air dans les voies aériennes, cet air est mis sous pression grâce à la glotte.

Lorsque celle-ci se relâche, l’air est expulsé à haute vitesse, entraînant avec elle des éléments qui peuvent être dans les voies respiratoires. Son but est donc de pouvoir expulser des éléments non désirables, tel du mucus, des amas de bactéries ou de virus ou encore un aliment qui est passé par la « mauvaise route ». Lorsqu’il s’agit d’une infection, la toux est un facteur de contagion du fait de l’expulsion de pathogènes hors des poumons.

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