Malgré son grand succès auprès du public, l’homéopathie fait toujours débat car son mode d’action n’a pas été prouvé scientifiquement. Au-delà de la controverse, penchez-vous sur les principes d’utilisation de ces petites granules, et testez vos connaissances !
L’homéopathie repose sur cette idée simple : traiter un malade en lui administrant, à très faible dose, une substance capable de provoquer les symptômes dont il souffre. Les défenses de l’organisme sont alors stimulées, afin que le corps combatte la maladie par lui-même.
Administré sous la forme de petites granules, le principe actif est hautement dilué. Seuls ou en accompagnement de médicaments chimiques, les remèdes homéopathiques seraient capables de soigner bien des maux, comme les migraines, les rhumatismes, les allergies ou le stress.
L’homéopathie se base sur le principe d’autoguérison.
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VRAI
[/label] Cette discipline s’appuie sur l’idée que l’organisme dispose d’un processus naturel de guérison, qu’il faut stimuler grâce à des remèdes. Paradoxalement, pour guérir un symptôme, l’homéopathe administre à son patient une substance qui provoquerait les mêmes maux chez une personne saine. Cette médecine douce est attentive aux différences d’un individu à l’autre, et c’est pourquoi deux personnes souffrant de la même maladie peuvent se voir prescrire des remèdes distincts.
Les substances utilisées en homéopathie sont exclusivement d’origine minérale.
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FAUX
[/label] Les remèdes homéopathiques peuvent être à base de plantes, de minéraux ou de substances animales. Les concentrations de ces molécules sont cependant infinitésimales, et même parfois nulles selon la dilution des préparations.
Il faut être très précis au moment de compter les globules pour chaque prise.
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FAUX
[/label] Contrairement aux médicaments chimiques, l’homéopathie ne dépend pas de dosages précis. Le nombre exact de globules ou de gouttes n’est pas décisif. Ce qui l’est par contre, c’est la fréquence des prises qui stimulent le processus d’auto-guérison. Prendre 5, 6 ou 9 globules ne changera pas significativement l’efficacité du médicament.
Il ne faut jamais remettre un globule qu’on a tenu dans sa main dans le flacon.
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VRAI
[/label] Il faut éviter ce geste pour des raisons d’hygiène ! À cause de l’humidité des mains, les globules risquent ensuite de coller les uns aux autres. Surtout, des micro-organismes issus des paumes de l’utilisateur pourraient se fixer dessus et proliférer dans le flacon.
L’homéopathie ne convient pas aux chats.
L’homéopathie peut aussi être administrée aux animaux, et c’est un usage qui existe depuis plus d’un siècle. Certains laboratoires développent d’ailleurs des gammes spécialisées en homéopathie vétérinaire. Cette médecine douce pourrait par exemple soulager les douleurs articulaires des chiens comme les problèmes dermatologiques. Certains éleveurs de ruminants y ont aussi recours !
En automédication, il vaut mieux se tourner vers des unitaires que des préparations alliant déjà différentes souches homéopathiques.
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FAUX
[/label]Sous leur forme unitaire, les remèdes homéopathiques sont composés d’une seule substance, mais bien souvent, aucune posologie n’est indiquée sur leur emballage. Comme un même traitement peut être utilisé de diverses manières, consulter un spécialiste est préférable. En automédication, il vaut donc mieux opter pour des préparations toutes prêtes, prévues pour un usage défini.
Les remèdes homéopathiques en gouttes ne conviennent pas toujours aux enfants.
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VRAI et FAUX
[/label] Il faut faire attention au moment d’administrer des gouttes homéopathiques aux plus jeunes, car certaines préparations contiennent de l’alcool. Il vaut mieux les éviter et opter pour des globules ou des comprimés. Selon certains fabricants, il est tout de même possible de donner ces solutions aux enfants de plus de 2 ans, mais pas plus de 5 gouttes diluées dans de l’eau. La concentration d’alcool reste alors inférieure à celle naturelle de certains jus de fruits.
Une femme enceinte peut prendre un traitement homéopathique.
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VRAI
[/label] Les granules homéopathiques peuvent être prises par les femmes enceintes. L’absence d’effets secondaires et de contre-indications en fait même une bonne alternative aux médicaments conventionnels. Néanmoins, en cas de troubles de la santé pendant la grossesse, il vaut mieux consulter un médecin d’abord.
Un chimiste allemand a fondé l’homéopathie au 18ème siècle.
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VRAI
[/label] Médecin, chimiste et chercheur, Christian Friedrich Samuel Hahnemann a découvert le principe de l’homéopathie en 1790, alors qu’il traduisait un ouvrage de William Cullen « La Matière Médicale ». C’est un chapitre sur la quinquina, petit arbuste, dont on tire la fameuse quinine de son écorce, qui lui aurait permis de développer sa théorie.
L’assurance maladie suisse ne rembourse pas les traitements homéopathiques.
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FAUX
[/label] Ces prestations sont remboursées par l’assurance maladie obligatoire depuis 2012. Cela fait suite à la décision du peuple de revaloriser les médecines complémentaires, par une votation datant de 2010.
En homéopathie, il existe une substance spécifique pour soulager le stress.
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VRAI et FAUX
[/label] En réalité, il existe plusieurs traitements, et il faut choisir le bon. Un professionnel peut établir le profil homéopathique d’un patient, d’après sa façon de réagir au stress. Il pourra ainsi définir un traitement de fond personnalisé. Trois molécules peuvent contrer différents types de stress : Argentum nitricum, Phosphorus ou Sepia. La première, tirée du nitrate d’argent, est adaptée aux personnes toujours pressées, touchées par des troubles digestifs. La seconde aide les patients hyperactifs, qui passent de l’enthousiasme à de grandes fatigues, à se réguler. La Sepia calmerait, quant à elle, les angoisses de ceux qui peinent à supporter leurs responsabilités, car ils veulent en faire trop.
Les personnes allergiques aux abeilles doivent éviter absolument la substance homéopathique issue de ces insectes : l’Apis.
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FAUX
[/label] Dans les préparations homéopathiques, l’Apis figure sous une forme fortement diluée. Avec un ratio de un pour un million, les risques d’allergies peuvent être exclus selon les fabricants, qui n’ont jamais constaté d’effets secondaires sur les personnes allergiques aux abeilles. Au contraire, cela peut les aider à réagir moins violemment aux piqûres.
En cas d’intolérance au lactose, il faut éviter les comprimés homéopathiques.
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VRAI et FAUX
[/label] Les granules et les globules sont généralement fabriqués à partir de saccharose ou de lactose. En cas de prise fréquente, cela peut déclencher des troubles digestifs chez les personnes intolérantes. Il vaut donc mieux vérifier la composition sur l’emballage, ou opter pour une autre forme du médicament, comme les gouttes homéopathiques.
Tatiana TISSOT/Contenu & CIE