En altitude, le rayonnement solaire se révèle beaucoup plus important qu’en plaine, et combiné à la réverbération, il devient l’un des principaux risques lors des sports d’hiver. Pourtant, le danger est souvent méconnu des skieurs, tant les dangers du soleil sont corrélés à la période estivale.
Principaux responsables des coups de soleil et autres maux des sports d’hiver, les ultraviolets (UV) sont les rayons solaires les plus nocifs. Ils jouent un rôle prépondérant dans le vieillissement cellulaire, notamment en activant les radicaux libres au cœur des cellules épidermiques. Et plus l’altitude augmente, plus la quantité d’UV est importante. Le phénomène est dû à une raréfaction de l’atmosphère en montagne qui filtre moins les rayons, et le rayonnement UV augmente ainsi de 10% tous les mille mètres environ. En outre, le taux de réverbération solaire peut atteindre 90% sur la neige fraîche, quand il n’est que de 20% à la plage, décuplant les doses de rayonnement reçues par la peau et les yeux. Même par temps couvert, le risque persiste : les nuages laissent, en effet, filtrer plus de 95% des UV.
Aussi, les risques liés au soleil sont souvent mal évalués par les skieurs en raison, notamment, des températures basses qui empêchent de ressentir la chaleur du soleil. Mieux vaut donc adopter quelques réflexes simples et sains pour profiter pleinement de la montagne !
Protégez votre visage et vos yeux !
Si parkas, gants ou combinaisons de ski protègent la plus grande partie du corps, le visage et les yeux restent à la merci de l’attaque directe des rayons UV. Le risque ? De sérieux coups de soleil qui, en plus d’être douloureux, entraînent un vieillissement cutané prématuré et peuvent à terme conduire à l’apparition d’un cancer de la peau. Les dommages oculaires qui vont de l’éblouissement à la persistance ophtalmique en passant par les conjonctivites présentent aussi un risque. Des désagréments que l’on peut éviter en appliquant quelques conseils simples.
Protection incontournable contre le soleil en altitude, l’écran total est très certainement la première chose à glisser dans votre sac. Le choix de l’indice se fera en fonction de la pigmentation naturelle de la peau, mais dans tous les cas, il devrait être supérieur à un SPF 25. Pour de nombreux dermatologues, le mieux est même de privilégier l’indice de protection 50, quel que soit le phototype. En montagne, l’application est à renouveler toutes les heures. Disponible sous forme de lait, de spray ou de crème, le choix de la texture de la protection solaire reste à l’appréciation de chacun. Cependant, il faut savoir que les crèmes assurent une couverture de la peau plus efficace et plus homogène. Elles garantissent ainsi une meilleure protection contre les coups de soleil ou les allergies solaires.
Deuxième incontournable, les lunettes ou le masque de ski ! Non seulement, ils protègent les yeux en cas de chute, mais ils empêchent également une attaque directe des yeux par les UV qui peut causer une ophtalmie des neiges (cécité des neiges) : le soleil provoque la mort des cellules externes de l’œil ce qui se traduit par une cécité temporaire et d’importantes douleurs. Hormis le fait qu’il faut plusieurs jours pour récupérer la vue, les ophtalmies peuvent entraîner des complications comme des larmoiements chroniques. Pour éviter le problème, les lunettes enveloppantes filtrant 100% des UV sont la réponse adéquate. Les verres en PVC sont à privilégier aux verres minéraux qui, en cas de chute, se brisent et peuvent blesser.
Une augmentation des besoins nutritionnels
À la montagne, le grand air, le froid et les activités physiques augmentent les besoins énergétiques de l’organisme. Il suffit, en plus, d’une petite montée d’adrénaline pour que les réserves en glucides s’épuisent. Par ailleurs, le froid et la sécheresse de l’air ont tendance à faire oublier que notre corps transpire, et qu’il faut donc boire davantage pour compenser la perte d’eau, au risque de voir apparaître les premiers signes de déshydratation et d’hypoglycémie.
Courante sur les pistes, l’hypoglycémie correspond à une concentration sanguine de sucre trop basse. Si les symptômes varient en fonction de la sévérité de la carence, fatigue, palpitations, sueurs, maux de tête, vertiges ou sensation de malaise sont des signes qui doivent alerter. Pour éviter la survenue de l’hypoglycémie, il est conseillé de conserver sur soi des fruits secs ou des barres énergétiques à consommer après l’effort. En outre, pour partir du bon pied, et conserver un stock suffisant de glycogène, un repas de midi riche en glucides lents reste incontournable.
Principalement due aux efforts physiques, la déshydratation guette particulièrement en haute montagne où l’air, froid et plus sec, masque le besoin de boire. Là encore, vertiges, sensation de malaise ou de faiblesse, maux de tête et bouche sèche doivent conduire à une réaction rapide. Pour compenser la perte de liquide et de sels minéraux, privilégiez les solutions de réhydratation vendues en pharmacie ou les bouillons de légumes à transporter dans un thermos.
Elodie France | Contenu & Cie
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