Né au 19e siècle, le groupe Pharmacie Populaire a su traverser les années en conservant son but : être au service de la population tout en misant sur l’excellence.
Les Pharmacies Populaires de Genève ont été créées pour lutter contre la hausse des prix des médicaments en 1891. Si aujourd’hui cet objectif n’est plus d’actualité puisque l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) fixe lui-même les tarifs, le groupe Pharmacie Populaire continue de miser sur la qualité, de former son personnel afin de mieux servir ses clients. Avec ses 220 collaborateurs et ses 20 officines, il est un acteur incontournable du système de santé genevois. Tour d’horizon des dates qui ont marqué son histoire.
L’union fait la force
En juillet 1880, lors de la fête des mutualistes genevois organisée par une société de secours mutuels, quelques orateurs s’inquiètent de l’augmentation du prix des médicaments : certaines caisses n’arrivent plus à assurer à leurs membres les prestations statutaires. Ces sociétés décident alors de créer une pharmacie mutualiste, de se regrouper pour acheter les médicaments afin de faire baisser leur coût. Ainsi, en 1891, alors que la Rade est complètement gelée et que l’on patine des Eaux-vives aux Pâquis, 48 sociétés de secours mutuels créent les « Pharmacies Populaires de Genève S.A. ». En décembre, la première officine ouvre au quai des Bergues, suivies de l’ouverture de cinq nouvelles pharmacies entre 1893 et 1906, aux rues d’Italie, de Carouge, de Monthoux, de la Servette et à l’avenue du Mail.
Pionnières en Suisse
En 1908, alors que la police genevoise est sur les dents à cause de l’arrestation de 13 émigrés russes soupçonnés d’avoir pris part à un attentat politique à Tbilissi en Russie, les Pharmacies Populaires décident, elles, de se défendre contre les attaques de concurrents et de faire face aux menaces de boycott de certains fournisseurs. Elles créent une association de défense de leurs intérêts : la fédération. Elles font office de pionnières et l’exemple de Genève va être suivi par d’autres villes dans le pays.
Renforcement stratégique
En 1919, la plus grande pandémie du siècle, la grippe espagnole, est enfin sur son déclin. Pendant plus d’un an, elle a semé la désolation sur son passage, décimant la population mondiale avec des dizaines de millions de morts. La vaccination antigrippale n’existe malheureusement pas encore. Mais la nécessité de lutter contre les maladies est présente dans tous les esprits et les Pharmacies Populaires de Genève (PPG) prennent « pignon sur rue » en achetant l’immeuble de leur centrale d’achat, à la rue Bautte. Une acquisition qui sera complétée en 1930 par celle d’un l’immeuble situé à la rue de Carouge. En 1941, en pleine Deuxième Guerre mondiale, alors que Genève vit à l’heure de la mobilisation, les PPG emploient plus de 40 personnes et célèbrent leur cinquantenaire avec la fierté des précurseurs.
Explosion des ventes
Les Trente Glorieuses qui s’étendent de la fin de la Seconde Guerre mondiale au milieu des années 70 sont aussi une période d’expansion pour les Pharmacies Populaires. En juin 1959, se déroule le fameux Rallye de Genève et les concurrents se disputent la victoire en 2CV, en Peugeot 403 ou en Ferrari. Cette même année, les PPG nomment un directeur dont la tâche sera de moderniser le système de vente et d’améliorer l’approvisionnement. En 1966, l’officine de la rue de Rive s’ouvre enfin après deux ans de rénovation. Installée sur deux étages, elle compte plusieurs départements, celui des médicaments, de la parfumerie ou encore de la droguerie. L’officine, sise rue de la Confédération, sera également rénovée à la vitesse de l’éclair en cette année de 75e anniversaire, alors que le canton de Genève déclare férié le jour du Jeûne genevois. Dès 1966, les PPG développent un véritable réseau. Avec l’avènement des cités-satellites à Onex ou Lancy, elles s’implantent pour répondre aux besoins d’une population croissante. 1973 sera l’année de création du premier drugstore à la rue de la Servette. Ce centre de bien-être, audacieux pour l’époque, comprendra 435 m2 de surface. A cette même date, Genève et la Confédération suisse signent avec l’Etat français le premier accord sur les travailleurs frontaliers.
Innovation et recherche de qualité
En 1991, année du centième anniversaire, une 12ème officine s’ouvre à Montbrillant. Cette année-là, à l’automne, le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne fusionnent pour ne faire plus qu’un, concurrence oblige. En 2006, les PPG instaurent le label QMP®, le « Quality Management Pharmacy », un processus participatif qui veille à ce que le patient comprenne bien son traitement pour davantage d’efficacité. Alors qu’en 2010, l’Airbus A380 se pose pour la première fois sur le tarmac de Genève Aéroport, les PPG rebaptisées « Pharmacie Populaire » depuis 2007, prennent leur envol et obtiennent leur certification ISO 9001:2008. Un gage de qualité de management que le groupe est le premier à recevoir en Suisse et l’applique encore aujourd’hui dans ses 20 officines.
Judith Monfrini | Contenu & Cie
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