Ouille ! Un faux pas et adieu le week-end de randonnée en famille prévu depuis si longtemps. Comme tant d’autres problèmes de santé, ce n’est qu’au moment où l’on est privé de mobilité que l’on réalise à quel point la faculté de se mouvoir est précieuse. Prévention et prise en charge adéquate devraient permettre de limiter les désagréments liés à ce type de dommages.
Une terminologie boiteuse
Pour aller plus loin que le rudimentaire « je me suis tordu la cheville », commençons par une courte séance de révision :
Dans les articulations, les ligaments maintiennent les os entre eux et les tendons relient les os aux muscles. Leur rôle étant de stabiliser l’articulation, ces attaches ont une élasticité limitée.
L’entorse est le terme général pour une lésion d’un ligament étiré au-delà de ses capacités. L’entorse désigne aussi bien la petite distension bénigne, on parle parfois de foulure, que la déchirure totale du ligament. Les conséquences, sur le moment et à long terme, sont proportionnelles à l’étendue de la lésion.
Quand le traumatisme est particulièrement sérieux, il provoque parfois une luxation. C’est un déboîtement de l’articulation, les os ne sont plus dans leur position normale. La douleur est intense, la déformation visible.
L’élongation et le claquage sont des termes qui décrivent des lésions musculaires.
Quant à la fracture, il s’agit comme chacun le sait d’une rupture de l’os lui-même.
Prévention : pas d’entorse au règlement !
On a tendance à mettre les accidents sur le compte de la fatalité. En réalité, nombre d’entre eux, comme par exemple les 87’000 blessés par année sur les pistes de skis helvétiques, pourraient être évités si les facteurs de risque suivants étaient mieux pris en considération :
• La condition physique : la pratique régulière d’une activité physique contribue à renforcer muscles et articulations.
• Le matériel : lésiner sur l’équipement, c’est multiplier par deux les probabilités d’un accident.
• La fatigue : même lorsqu’on est bien entraîné, il convient d’écouter les signaux lancés par son corps et respecter ses limites physiques, ainsi que le temps de récupération.
• L’inattention : l’accident « bête » est toujours rageant. Etre attentif à l’environnement permet d’éviter bien des déboires. On ne court pas de la même façon dans une forêt que sur la piste lisse d’un stade !
• L’échauffement : que l’on soit débutant ou expert, il est indispensable de chauffer ses articulations avant chaque activité.
Les premiers gestes en cas d’entorse :
Sur le moment, douleur vive et articulation gonflée empêchent d’évaluer la gravité d’une entorse ou la présence d’autres dégâts (fracture, arrachement, etc.).
Appelez immédiatement les secours en cas de plaie ouverte, de déformation visible de l’articulation ou de perte complète de la sensibilité locale.
Dans les autres cas, les plus fréquents, le protocole GREC (Glace-Repos-Elévation-Compression) est recommandé :
Glace : l’application de froid soulage la douleur et réduit l’oedème. En pratique : 10 minutes toutes les heures, à l’aide de coussins thermiques à conserver au congélateur, ou de sachets de froid instantané à usage unique (indispensables dans la trousse de premiers secours !). Disponibles dans toutes les Pharmacies Populaires.
Repos : l’articulation douloureuse doit être laissée au repos, mais pas plus de 2 à 3 jours. Ensuite, il faut la remobiliser progressivement. L’usage prolongé de cannes anglaises nécessite un avis médical.
Elévation : la surélévation de la partie blessée favorise l’élimination du liquide inflammatoire et le retour du sang veineux.
Compression : bandages, tapes, attelles ou orthèses semi-rigides sécurisent l’articulation. Dans ce domaine, il est préférable de demander les conseils d’un spécialiste.
La plupart des entorses légères évoluent favorablement. En cas de doute, ou si les symptômes n’ont pas disparus dans les quatre à six semaines, il ne faut pas tarder à consulter.
Rédaction | Pharmacie Populaire
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