Même sous les flocons, le sport est de rigueur ! En ville ou à la montagne, activités tendance et conseils de saison pour entretenir sa forme et devenir un sportif heureux et accompli en tout temps.
Les activités professionnelles, de même que les loisirs, sont aujourd’hui majoritairement sédentaires : internet, jeux vidéos et réalité virtuelle, sont tout autant de technologies qui ne font qu’encourager l’immobilité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au niveau mondial, 25% des adultes et 80% des adolescents manquent d’exercice. Et de par les maladies chroniques qu’elle engendre, la sédentarité est rapidement devenue l’une des causes majeures de mortalité dans le monde.
La principale victime du manque d’activité physique est le cœur : il perd peu à peu sa capacité de contraction et s’avère par conséquent moins efficace dans son rôle de distributeur d’oxygène. Par conséquent, la sédentarité augmente toutes les causes de mortalité : elle est propice au développement de pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, le cancer du colon, le diabète, l’obésité ou les maladies respiratoires chroniques. Elle augmente également les troubles de l’anxiété et de la dépression.
Pour pallier les risques, l’OMS recommande une activité physique d’au moins 150 minutes par semaine (pour les 18-64 ans), une activité qui doit, pour être efficace, provoquer un léger essoufflement. Des études montrent qu’une activité physique régulière a un impact notable sur le poids, l’obésité et le diabète et ce, sans nécessairement l’associer à un régime alimentaire spécifique. Bouger est donc le meilleur remède – naturel et gratuit de surcroît – à bien des maux.
Stress, exposition à la pollution… la mobilité a aussi ses revers
Paradoxalement, la mobilité peut parfois nuire à la santé. Par exemple, en zone urbaine, la pratique du vélo pour se rendre sur son lieu de travail peut être mise à mal par la circulation motorisée environnante : ce sont, en effet, des milliers de particules de gaz d’échappement que le cycliste va respirer chaque jour, de surcroît pendant un effort ! Aujourd’hui, plusieurs types de masques filtrants existent sur le marché. Les habitués de la bicyclette sont vivement encouragés à acquérir un tel dispositif pour se protéger de la pollution urbaine. Pour limiter l’exposition, on pensera aussi à modérer son effort : en évitant l’hyperventilation (où les bronches se dilatent au maximum), on réduit le contact avec les polluants.
Par ailleurs, certaines formes de mobilité peuvent être source de fatigue, d’usure et de stress. Les personnes qui se rendent en voiture sur leur lieu de travail, par exemple, doivent faire preuve d’une grande vigilance et sont donc en situation de stress permanent. Les transports en commun ne sont guère plus reposants pour l’organisme : les horaires à respecter sont source de stress, la promiscuité est propice à la propagation des virus et bactéries, les conditions de transports ne sont pas toujours des plus confortables (bruit, sentiment d’insécurité). Les « grands voyageurs », qui passent près de 2 heures par jour dans un train ou un bus, présentent ainsi des risques de burnout supérieurs aux autres travailleurs. Un peu de lecture et/ou un baladeur de musique seront de mise pour s’isoler dans sa bulle et retrouver un peu de sérénité.
Faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite
Par définition, les personnes à mobilité réduite (PMR) éprouvent ponctuellement ou continuellement des difficultés à se déplacer : personne en fauteuil roulant, personne accidentée qui se déplace avec une béquille, personne malvoyante, femmes enceintes, parents avec une poussette, etc. Or, l’aménagement urbain n’est pas toujours adapté à toutes ces formes de handicap et les PMR sont susceptibles de rencontrer de nombreux obstacles sur leur chemin : escaliers sans rampe, sol irrégulier, trottoirs non abaissés, pentes, absence de bancs publics, passages étroits, manque de passages piétons ou absence de repérage tactile. Leur capacité de réaction étant réduite, leur sécurité est d’autant plus menacée. Si rien ne leur facilite la tâche, ils seront donc plus enclins à la sédentarité…
En Suisse, plusieurs associations sont spécialisées dans l’élaboration de normes techniques en termes d’accessibilité. Les Municipalités sont ainsi invitées à mettre tout en œuvre pour garantir et améliorer l’accessibilité des voies réservées aux piétons, des infrastructures de loisirs et sportives, mais aussi pour développer les voies cyclables. En outre, plusieurs compagnies de transport spécialisées proposent aujourd’hui des véhicules adaptés aux problématiques de mobilité réduite (TCA, Taxi Phone).
Les personnes âgées représentent une large proportion des PMR. Or, la sédentarité après 60 ans augmente fortement le risque d’infirmité. En effet, de nombreux seniors sont victimes de chutes à leur domicile, ce qui engendre souvent une hospitalisation. Une étude de l’Institut français de la santé et de la recherche médicale (INSERM) montre que la pratique d’exercices physiques spécifiques – équilibre, renforcement musculaire, gym douce, taï chi chuan – permet non seulement de réduire le risque de chutes, mais aussi la gravité des blessures qui en découlent. Ainsi, les seniors doivent redoubler de vigilance et limiter absolument le temps passé assis, sous peine d’accélérer leur perte d’autonomie.
La télémédecine au service de tous
Destinée à l’origine à pallier les besoins des déserts médicaux – en zone rurale, par exemple –, la télémédecine permet à tout un chacun d’avoir un accès rapide à une expertise médicale. Du fait qu’elle n’est limitée par aucune barrière géographique ou temporelle, elle offre également une meilleure répartition des différentes compétences médicales sur un territoire. Initiée dès la fin des années 1980 en Suisse romande, au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), la télémédecine s’est beaucoup développée depuis. Et les plateformes ne manquent pas. Medgate – récemment distinguée par le prix spécial de la Fondation Münch pour son rôle de précurseur dans le domaine de la télémédecine – est le plus grand centre suisse de télémédecine. Comme son nom l’indique, Mondossiermedical.ch est un dossier médical partagé en ligne. Il est à disposition de tous les patients et prestataires de soins du canton de Genève.
Dans un pays qui ne manque pas de professionnels, la pratique de la télémédecine permet surtout de simplifier les procédures médicales et d’augmenter l’efficacité des consultations. Elle offre également un meilleur suivi des pathologies chroniques et une surveillance après un traitement ou une intervention chirurgicale. Les assurances-maladie encouragent d’ailleurs ce système afin de minimiser les coûts de franchises et des soins.
La télémédecine peut également s’avérer particulièrement utile pour les personnes à mobilité réduite. Ces dernières peuvent consulter leur médecin par téléphone ou via internet, sans bouger de leur domicile. Elles prennent donc moins de risques, pour une prestation identique. En outre, si l’objet de la consultation nécessite l’avis d’un ou de plusieurs spécialistes, les déplacements n’en seront pas multipliés pour autant. Enfin, cette pratique permet de prolonger le maintien à domicile des personnes âgées et donc, d’améliorer leur bien-être.
Le personnel de santé a également tout à y gagner : la télémédecine favorise la coopération avec les confrères et le partage d’expérience. Le caractère sensible des informations partagées à distance requiert toutefois une fiabilité et une sécurité sans faille des systèmes de communication utilisés.
Fleur Brosseau | Pharmacie Populaire
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