Le jeu, sous toutes ses formes, est un véritable moment de plaisir, qui favorise le bon développement de votre bébé. En effet, c’est principalement par le jeu que les enfants découvrent leur propre corps, mais aussi le monde qui les entoure. Ils développent par la même occasion leur habileté et leur motricité, ainsi que leurs capacités cognitives et sociales.
Durant les premières semaines de sa vie, les mouvements de bébé sont limités, il n’est pas encore capable de saisir un objet dans ses mains. C’est pourquoi les phases de jeu se résumeront à parler avec lui, à lui chanter des chansons ou lui réciter des comptines à gestes. Vous pouvez également lui montrer des objets et les nommer. Les nouveau-nés sont très sensibles aux sons et à votre voix en particulier. De son côté, il sera ravi de vous répondre par quelques gazouillis. Ces babillages, qui deviendront de plus en plus riches en sonorités, sont d’ailleurs très importants pour le développement du langage. Attention toutefois à ne pas le stimuler toute la journée! Bébé a aussi besoin de périodes plus calmes.
À chaque âge ses activités
Dès l’âge de 3 mois, votre enfant essaye d’attraper des choses avec ses doigts. Chez les tout-petits, n’importe quel objet peut devenir un jouet. Il faudra donc veiller à ce que tout ce qui se trouve à sa portée soit sans danger pour votre chérubin : incassable, sans élément amovible et surtout, suffisamment grand pour ne pas être inhalé ou avalé, car à partir de 6 mois, votre enfant porte systématiquement à sa bouche tout ce qu’il attrape ! De manière générale, lisez scrupuleusement les étiquettes ou emballages de jouets pour vérifier qu’ils sont bien adaptés à l’âge de votre bébé.
À 9 mois, votre enfant adore empiler des objets, ou remplir, puis vider des contenants (un seau, un carton, etc.). Les petits raffolent en particulier des jeux de répétition. Ils apprécient de recommencer encore et encore les mêmes jeux ou d’entendre chaque soir les mêmes histoires. Ceci leur permet d’exercer leurs nouvelles capacités. À cet âge, bébé est également fasciné par les jeux de cache-cache, qui l’aident à comprendre que les personnes et les objets existent toujours, même quand il ne les voit plus. Cacher un objet dans votre dos ou sous une serviette, cacher votre visage derrière vos mains pour ensuite le faire réapparaître, sont des exercices passionnants pour lui. De cette manière, il acceptera sans crainte d’être séparé de sa maman le moment venu.
Apprendre à jouer avec les autres
Les toutes premières semaines, les parents sont les premiers camarades de jeu d’un enfant. Vient ensuite le moment où il doit côtoyer d’autres enfants de son âge (à la crèche, à la garderie ou chez une accueillante familiale). Au début, les petits ne jouent pas ensemble, mais plutôt les uns à côté des autres. Ils peuvent parfois convoiter le jouet d’un camarade et dans ce cas, se l’approprier sans ménagement. Partager est un apprentissage difficile, mais néanmoins incontournable pour vivre parmi les autres. La notion de partage englobe en réalité plusieurs qualités que l’enfant va devoir développer : le langage, qui lui permettra d’exprimer son désir et ses émotions, puis la patience, pour attendre son tour.
Ce n’est que vers l’âge de 2 ans que les petits acquièrent la notion de propriété (« ce jouet est à moi, celui-ci est à toi »). La notion de prêt n’est réellement assimilée que plus tard, les plus jeunes préférant échanger un jouet contre un autre, plutôt que s’en séparer quelques minutes sans rien en retour. Vous pouvez aider votre enfant en lui expliquant, par exemple, ce que ressentent ses camarades lorsqu’ils n’ont pas de jouets, en lui apprenant à communiquer avec les autres, en lui proposant plusieurs options en cas de discorde, etc.
Encourager et optimiser le rangement des jouets
Si votre enfant est toujours partant pour jouer, l’enthousiasme n’est hélas plus vraiment au rendez-vous lorsque vient l’heure du rangement. Or, la chambre de votre tout-petit peut vite devenir un véritable champ de bataille. Bien qu’il considère cela comme une perte de temps, votre enfant doit aussi apprendre à ranger et ce, dès son plus jeune âge. Pour l’encourager dans cette tâche ô combien ennuyeuse, vous pouvez user de petits stratagèmes simples. Vous pouvez par exemple lui dire que ses doudous ou ses poupées doivent faire la sieste et qu’il faut pour cela les installer correctement, que ses petites voitures doivent passer la nuit au garage, etc.
Vous pouvez également utiliser plusieurs bacs en plastique, sur lesquels vous collerez une image représentant ce qu’ils doivent contenir; votre enfant peut alors s’amuser à trouver dans quel bac doit se ranger chaque jouet. Paniers, coffre à jouets, étagères, peu importe les éléments de rangement que vous choisirez. L’important est que votre bambin apprenne à ranger et trier ses jouets. En grandissant, il pourra organiser son univers comme il le souhaite. Une fois la tâche accomplie, félicitez-le pour cet effort et soulignez que sa chambre est tellement plus agréable une fois nette. De cette manière, il sera plus enclin à vous aider de jour en jour. Cela lui permettra aussi d’acquérir de bonnes habitudes qu’il pourra appliquer en crèche et à l’école.
Les écrans, avec modération et sous surveillance
Télévisions, ordinateurs, Smartphones, tablettes et consoles de jeux vidéo, les écrans se sont rapidement multipliés dans les foyers ces dernières années. Ils font désormais partie de notre quotidien et il serait incohérent d’en interdire l’utilisation aux enfants : papa et maman ont l’air de trouver cela si intéressant ! Bien entendu, il y a tout de même un âge minimum à respecter : avant 2 ans, on évite de mettre bébé devant un écran. Puis, entre 2 et 4 ans, on limitera ces activités passives à 1 heure par jour, tout écran confondu.
Devant la télévision, on aide son enfant à sélectionner le programme adapté à son âge et dans la mesure du possible, on reste à proximité (pour expliquer certaines scènes, pour recueillir ses sentiments par rapport à ce qu’il vient de visionner, etc.). En dehors des émissions enfantines, on peut penser à varier les plaisirs en visionnant avec lui un documentaire animalier, un spectacle de danse ou de musique, une compétition de sport, etc. Utilisé avec parcimonie, l’ordinateur familial peut, lui aussi, présenter plusieurs bienfaits pour votre enfant. D’une part, cela lui permet d’acquérir doucement une pratique et une culture informatique indispensable à sa scolarité future (bien utiliser la souris et le clavier, déplacer le curseur, etc.). D’autre part, certains jeux ludo-éducatifs (basés sur la reconnaissance des couleurs ou des formes) lui donnent un avant-goût des activités qu’il fera bientôt à l’école.
De la même façon, les jeux vidéo mobilisent de nombreuses qualités: coordination œil-main, concentration, mémoire, rapidité, logique, patience sont tout autant de capacités qui sont mises à l’épreuve face à la console. Les tout-petits n’ont toutefois pas la maturité nécessaire pour trouver du plaisir à pratiquer ces jeux, qui restent souvent trop compliqués pour eux. Quant aux Smartphones et tablettes, ils présentent une interactivité intéressante et de nombreuses applications éducatives existent aujourd’hui, pour tous les âges. Certains médecins soulignent cependant que l’enfant tend à prendre de mauvaises postures lors de leur utilisation. Dans tous les cas, la sédentarité étant reconnue aujourd’hui comme un problème de santé publique mondial, ce type d’activité doit rester exceptionnel ! Les jeux libres (d’imagination, de création, de construction, etc.) et les activités sportives sont à privilégier au maximum pour le bon développement de votre enfant.
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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