Certaines femmes font le choix de ne jamais devenir maman ; d’autres se réservent le droit d’attendre le moment idéal (qui peut varier selon la maturité, les priorités, le mode de vie, la santé, etc.). Dans les deux cas, le moyen le plus répandu pour éviter une grossesse non désirée reste la prise d’hormones par voie orale. Il existe également d’autres contraceptifs, moins connus, qui peuvent répondre aux attentes de personnes désireuses de respecter leur corps ou qui ne supportent pas la prise d’hormones. Tour d’horizon des méthodes et nos conseils pour s’y retrouver.
Les centres de planning familial
Besoin de conseils sur la contraception, la grossesse, les IST et autres thèmes liés à votre intimité ? Accessibles à tous, plus d’une centaine de centres de consultation sont à votre disposition pour dialoguer en toute confidentialité avec des conseillers en santé sexuelle et reproductive ou des médecins.
Une initiative de niveau national
La Fondation suisse pour la santé sexuelle et reproductive, SANTE SEXUELLE Suisse, chapeaute l’ensemble des centres de consultation en planning familial du pays, ainsi que les services d’éducation sexuelle. Elle coordonne les actions et activités des centres de tous les cantons, de façon à harmoniser les offres proposées et limiter les disparités régionales. Chaque centre affilié s’engage à suivre une ligne conceptuelle définie au niveau national. Les documents d’information distribués au public, la formation des professionnels, les prises de position sur les différents sujets se doivent d’être similaires d’un canton à l’autre.
Des rôles multiples
Les centres de planning familial ont plusieurs objectifs. Tout d’abord un rôle informatif : le public pourra y trouver toutes les informations et conseils utiles liés à la sexualité et à la contraception. Ces organismes mènent aussi une action préventive : prévention des grossesses non désirées, des infections sexuellement transmissibles (IST) et des abus sexuels. Destinées à tout un chacun, les offres proposées par ces centres ciblent toutefois principalement les personnes en situation difficile (statut précaire, handicap, fragilité psychologique, etc.). Les jeunes sont également particulièrement concernés, de par leur inexpérience en la matière.
Contraception et thrombose, quels sont les risques?
Toute femme doit pouvoir être libre de choisir le contraceptif qui lui convient le mieux. Cependant, dans certains cas, ce choix est limité : les femmes présentant un risque de maladie thromboembolique veineuse (MTEV) doivent être particulièrement vigilantes.
Un risque faible mais réel
Une thrombose désigne la formation d’un caillot dans un vaisseau sanguin, qui gêne la circulation et entraîne la formation de varices, voire une phlébite. Si ce caillot vient à se déplacer dans le corps et se retrouve dans une artère, il peut entraîner des complications bien plus graves, telles qu’une embolie pulmonaire, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un infarctus du myocarde. À noter que le risque de thrombose artérielle augmente de façon significative selon certains facteurs, tels que le tabagisme, le surpoids, le diabète, etc. Si vous vous trouvez dans l’une de ces situations, mieux vaut opter pour un autre contraceptif!
Des pilules sous surveillance
Depuis leur mise sur le marché, les pilules dites de 3e et 4e générations – mises au point pour contrer les effets indésirables des pilules de la génération précédente (acné, douleurs mammaires, etc.) – sont montrées du doigt : plusieurs études ont révélé en effet que leur utilisation induit un risque bien supérieur de thrombose (jusqu’à 2 fois plus élevé), comparé aux pilules de 2e génération. Ainsi, le corps médical plébiscite la prescription de ce contraceptif plus ancien et recommande aux femmes âgées de plus de 35 ans de limiter l’usage des pilules contraceptives.
Les conseils Pharmacie Populaire
- De nombreux facteurs peuvent entraîner un retard de règles (stress, dysovulation, choc émotionnel, etc.). En cas de doute, n’hésitez pas à faire un test de grossesse urinaire.
- Vous souffrez de démangeaisons au niveau des parties génitales et/ou de brûlures lorsque vous urinez ? Consultez votre médecin sans attendre !
- L’efficacité des contraceptifs hormonaux peut être limitée par la prise de certains médicaments. Si vous êtes sous traitement, parlez-en à votre gynécologue.
- Si le préservatif se déchire lors du rapport sexuel, la prise d’une pilule du lendemain est vivement conseillée, de même qu’un dépistage du VIH.
- La pilule peut avoir des effets secondaires désagréables (maux de tête, nausées, augmentation du risque de thrombose). Votre gynécologue vous aidera à faire le bon choix.
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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