Pour prévenir l’apparition de certaines maladies, il est nécessaire de bien connaître son état de santé. L’une des solutions est de mesurer régulièrement ses constantes biologiques, en pharmacie ou bien à son domicile, avec des autotests.
Contrôler sa glycémie, sa tension artérielle ou la qualité de ses urines n’est pas forcément une démarche naturelle pour chacun d’entre nous. Malheureusement, c’est souvent lors d’un souci de santé important que l’on réalise des mesures des paramètres biologiques de base ou plus sophistiquées.
Les avantages d’un suivi régulier
Afin de prévenir l’apparition de certaines maladies, les professionnels de santé encouragent fortement la population à mesurer régulièrement certaines de leurs constantes comme la tension artérielle ou la concentration de certaines molécules dans le sang ou les urines. Grâce à la mise en place de ces contrôles fréquents, il est possible de vérifier rapidement son état général de santé, mais aussi d’avoir un référentiel et de se rendre compte, au besoin, que le niveau de l’une de ces constantes est stable ou fluctue au cours du temps. Entre deux rendez-vous chez le médecin généraliste ou deux prises de sang, ces indications permettent de s’assurer que tout va bien.
Des mesures pratiquées avec son pharmacien
Dans les officines, différentes mesures de constantes physiologiques sont proposées tout au long de l’année. Pour réaliser certains tests, votre pharmacien vous isolera dans une pièce à l’écart, pour plus d’intimité. Il est possible par exemple de mesurer sa tension artérielle avec un tensiomètre, de contrôler sa glycémie, c’est-à-dire son taux de sucre dans le sang, ou encore de calculer son indice de masse corporelle pour vérifier que l’on possède un poids de forme. Ces mesures sont nécessaires pour les personnes qui souffrent de troubles liés à ces constantes, comme les personnes diabétiques ou celles atteintes d’hypertension artérielle. En effet, pour elles, ces contrôles sont des indicateurs fiables leur permettant d’évaluer l’efficacité de leur traitement médicamenteux ou les bénéfices liés à leur hygiène de vie. Concernant ces dépistages avec des tests réalisés en officine, il est important de souligner qu’ils donnent des indications et qu’ils ne remplacent pas une prise de sang dans un laboratoire biologique ou un examen médical chez un médecin généraliste ou spécialiste.
Pour les personnes n’ayant aucune pathologie, ces mesures sont l’opportunité de vérifier qu’aucune anomalie n’existe. En effet, ces paramètres que sont le cholestérol, la glycémie, l’hypertension et l’obésité rentrent dans la catégorie des facteurs de risques de maladies cardiovasculaires. La détection précoce de l’existence de ces facteurs permet une prise en charge plus efficace et un traitement moins contraignant comparé à une détection tardive. Dans une autre optique que celle du suivi des constantes, il est également possible de dépister en pharmacie la présence de streptocoques A, une bactérie humaine responsable, entre autres, d’infections fréquentes comme l’angine et l’impétigo, une infection cutanée touchant surtout l’enfant. Le test – un simple prélèvement dans la gorge – dure environ 15 minutes. Cette orientation de diagnostic est fiable à plus de 90% et le pharmacien vous enverra confirmer ce diagnostic auprès de votre médecin généraliste.
D’autres mesures sont disponibles en auto-tests
A son domicile, il est possible de réaliser des autotests pour mesurer son profil lipidique avec précision comme son taux de cholestérol dans le sang. Comme pour la glycémie, on prélève une grosse goutte de sang au bout du doigt. On distingue les tests simples à base de bandelettes, mais aussi les analyseurs électroniques plus précis. Pour éviter les différentes complications liées au dépôt de cholestérol dans les artères, allant de l’infarctus à l’accident vasculaire cérébral, tous les adultes devraient connaître leur taux de cholestérol.
Autre test à réaliser chez soi : la détection des infections urinaires consistant à recueillir ses urines et y tremper une bandelette pour détecter la présence de globules blancs et de nitrites, les biomarqueurs d’une infection urinaire. Il est conseillé d’utiliser ces tests pendant les périodes à risque, comme la grossesse ou en cas de cystite récidivante, pour confirmer l’infection dès les premiers symptômes et commencer rapidement un traitement. Ce premier diagnostic sera complété par un examen cytobactériologique des urines (ECBU) pour connaître le germe en cause et prescrire des antibiotiques adaptés. Du côté des infections intimes de la femme, sont proposés en pharmacie des auto-diagnostics permettant d’identifier les infections vaginales les plus courantes, telles que la mycose vaginale due à un champignon ou la vaginose bactérienne, en seulement 10 secondes avec une fiabilité de 90%. Selon le résultat, demandez ensuite conseil à votre pharmacien ou à votre médecin traitant pour commencer un traitement adéquat. L’ensemble de ces dispositifs innovants et fiables sont d’excellents moyens de s’affirmer au quotidien comme véritable acteur de sa santé.
Julie Paysant | Contenu & Cie
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