Rhume, bronchite, grippe, gastroentérite… Nous sommes nombreux à subir l’une ou plusieurs de ces infections saisonnières. Notamment parmi ceux qui côtoient quotidiennement la foule, dans les transports ou sur leur lieu de travail. Toutefois, en adoptant de bons réflexes, il est possible d’accélérer la guérison, voire d’éviter complètement la contamination.
Mais pourquoi ces virus s’obstinent-ils à nous attaquer en hiver? La communauté scientifique a émis plusieurs hypothèses. D’une part, lorsqu’il fait froid, nous passons davantage de temps dans des lieux confinés, nous aérons moins les logements, et nous recherchons la compagnie d’autrui pour nous tenir chaud. Or, tout cela est propice à la prolifération des microbes. D’autre part, la quantité de virus dans l’air semblerait être plus importante en hiver. En effet, certains experts avancent que les UV produits par le soleil jouent un rôle dans la dégradation naturelle des virus dans l’air et le taux d’ensoleillement étant minimal à cette période de l’année, ils peuvent s’en donner à cœur joie!
Voies respiratoires en détresse
Durant les saisons froides, les infections touchant les voies respiratoires sont légion. Le plus souvent bénigne, la rhinopharyngite (communément appelée rhume) disparaît d’elle-même, en plus ou moins de jours selon son intensité et les défenses immunitaires de son hôte. Les adultes en bonne santé s’en accommoderont jusqu’à disparition des symptômes. Certains médicaments, tels que les vasoconstricteurs locaux sous forme de spray, existent toutefois pour aider à dégager les voies respiratoires. Des antalgiques (paracétamol, aspirine) sont par ailleurs conseillés en cas de fièvre. Il existe aussi plusieurs remèdes naturels qui rendent le rhume moins pénible, à commencer par l’Echinacea purpurea, bien connue des indiens de l’est des Montagnes rocheuses qui renforce le système immunitaire et aide lors des refroidissements. Des inhalations d’eucalyptus apporteront quant à elles un confort immédiat, en favorisant l’écoulement nasal. Des solutions d’eau de mer ou du sérum physiologique nettoieront eux aussi efficacement les parois nasales. Enfin, du repos et une hydratation maximale accéléreront la guérison. Parfois, un rhume est le précurseur d’une autre maladie, comme la bronchite aiguë, qui peut durer jusqu’à 3 semaines. Toux profonde (d’abord sèche puis grasse), respiration difficile et fatigue intense, voilà ce qui l’accompagne. Ici encore, une personne en bonne santé n’a guère de souci à se faire : du paracétamol contre la fièvre et les douleurs thoraciques, un antitussif pendant l’épisode de toux sèche, puis du repos sont au programme. Le tabac est évidemment à proscrire et le logement doit être aéré régulièrement!
Quand le système digestif baisse sa garde
La gastroentérite est une infection du système digestif hautement contagieuse, causée principalement par les rotavirus et norovirus, ces derniers étant typiques de la saison hivernale. Parce qu’elle peut conduire à une importante déshydratation, il faut faire preuve d’une grande vigilance lorsqu’elle touche les personnes à risque (nourrissons, enfants en bas âge, femmes enceintes et personnes âgées). Dans ces cas, une consultation médicale s’impose. En dehors de ces cas spécifiques, une gastroentérite virale (soit 80% des cas) peut tout à fait se soigner par automédication. Il faut tout d’abord veiller à conserver une bonne hydratation, avec des bouillons (riches en sels minéraux), des tisanes ou des sachets de réhydratation (Normolytoral®). Sidroga tisane antidiarrhéique® ou thé noir (riche en tanins) seront vos amis contre la diarrhée de même que Imodium® en cas de problèmes importants. Motilium® soulagera les nausées. Des ferments lactiques (Perenterol®, Bioflorin®) permettront de reconstituer la flore intestinale. Ensuite, on laisse le système digestif «au repos»; lorsque les nausées s’estompent, on recommence à s’alimenter en petites quantités: riz, purée de bananes et yaourts natures pour commencer.
Se protéger et protéger les autres
Pour éviter de contracter l’une ou l’autre de ces maladies, la recommandation principale consiste en une unique mesure d’hygiène: se laver les mains fréquemment. Non seulement après être allé aux toilettes, mais aussi après s’être mouché, avant de s’occuper de son bébé ou de préparer le repas. C’est un réflexe à adopter également dès que l’on sort d’un transport public ou plus généralement, d’un lieu très fréquenté (centre commercial, restaurant, école, lieu de loisirs, etc.). Savoir tousser et éternuer sans disperser ses bactéries n’est pas si contraignant: il suffit de couvrir sa bouche avec un mouchoir ou avec le coude. En cas d’infection respiratoire, on veillera à ne pas contaminer son entourage au mieux en portant un masque (vendu en pharmacie), au minimum en s’abstenant de tout contact physique (ni poignée de main, ni embrassade, ni baiser) de surcroît face à un bébé ou toute autre personne particulièrement vulnérable. Pour la même raison, il est également conseillé d’éviter de fréquenter les lieux publics cités plus haut.
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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