Près d’un quart de la population suisse (soit environ 2 millions de personnes) souffre aujourd’hui d’allergies ou d’intolérances. Un nombre en constante progression. Excès d’hygiène, hérédité ou apparition de denrées alimentaires exotiques, plusieurs hypothèses pourraient expliquer le phénomène. Les allergies, qu’elles soient polliniques, alimentaires, médicamenteuses ou de contact, peuvent concerner toute la population, sans distinction et à n’importe quel moment de la vie. Santé Mieux-Être vous propose un condensé de définitions et d’informations pour y voir un peu plus clair dans le monde microscopique des allergènes.
Le bilan allergologique
Pour identifier précisément le ou les allergènes responsables d’une réaction allergique, les spécialistes réalisent un bilan allergologique, qui consiste le plus souvent en une série de tests cutanés. Les réactions observées, immédiates ou retardées, permettront à l’allergologue d’établir un diagnostic précis.
Identifier le ou les coupables
Les allergènes les plus courants (pollens, animaux, acariens, moisissures, etc.) sont testés par voie cutanée. Les «prick-tests», par exemple, consistent à déposer sur la peau une infime quantité d’allergène. Ensuite, on pique légèrement la peau au même endroit, puis on observe la réaction. Au bout de quelques minutes, si une rougeur ou un gonflement similaire à une piqûre d’insecte apparaît, pas de doute : vous êtes allergique ! Lorsque les tests cutanés ne sont pas probants, une prise de sang peut être nécessaire; elle permet de doser les anticorps spécifiques à certains composants.
Association de malfaiteurs
Certains souffrent sans le savoir d’«allergies croisées»: en effet, une sensibilité au pollen d’un arbre entraîne souvent une réaction à certains aliments, dont les protéines sont semblables ou apparentées. Les trios «pollen de bouleau-noix-fruit à pépins» ou «armoise-céleri-épices» sont par exemple assez fréquents. Ainsi, à l’ingestion de l’aliment incriminé, une personne sensible au pollen peut ressentir des picotements ou des brûlures au niveau de la cavité buccale ou la gorge. La solution: éliminer l’aliment de son régime alimentaire ou bien essayer de le consommer cuit et en très petites quantités.
Vigilance en toutes circonstances
Lorsque l’on souffre d’allergies, l’achat de produits alimentaires ou l’application d’une toute nouvelle crème de soins peut représenter une grosse prise de risque. Lorsque les allergènes sont connus, seule une lecture attentive de la liste des ingrédients ou composants vous évitera tout désagrément.
Le label allergie suisse
Le nombre de personnes souffrant d’allergies ou d’intolérances est en constante augmentation. Face à ce constat, l’agence Service Allergie Suisse, en étroite collaboration avec aha! Centre d’Allergie Suisse, a développé en 2006 un nouveau label indépendant pour mieux informer les consommateurs. Ce «label allergie suisse» est un label certifié, qui garantit que les produits ont été contrôlés par différents organismes indépendants et sont adaptés à certaines allergies et/ou intolérances. À noter qu’il ne signifie pas nécessairement qu’un produit est exempt d’allergènes, mais il garantit le respect clair et strict des exigences réglementaires (en matière de composition et d’étiquetage).
Les professionnels s’adaptent
Les difficultés que peuvent rencontrer les personnes allergiques ne se limitent malheureusement pas aux actes d’achat. Dès que les limites du foyer sont franchies, le danger est omniprésent (ou presque). Repas pris à la cantine, séjour à l’hôtel, ou soirée au restaurant, sont tout autant de circonstances où les allergènes ne sont pas toujours clairement signalés. Si aucune information n’est affichée et que personne ne peut vous renseigner, mieux vaut vous abstenir ! Ceci dit, on observe une réelle évolution, tant dans l’hôtellerie – qui propose des chambres adaptées – que dans le milieu de la restauration collective, qui tient compte des régimes alimentaires particuliers, quitte à éradiquer des menus les aliments les plus problématiques.
Les conseils « Pharmacie Populaire »
- Pour limiter la prolifération des acariens, aérez régulièrement votre chambre et faites en sorte de maintenir un taux d’humidité le plus bas possible. La température de la pièce ne devra pas excéder 19°C
- En cas de picotements ou de brûlures lors de l’ingestion d’un aliment, cessez immédiatement d’en manger, puis prenez rendez-vous chez un spécialiste pour effectuer des tests allergologiques.
- Dès l’arrivée du printemps, en cas d’allergie connue au venin d’abeille ou de guêpe, ayez toujours avec vous un set d’urgence contenant des antihistaminiques, de la cortisone, voire une seringue d’adrénaline.
- Il existe une application pour échapper encore plus vite aux pollens: Pollen-News. Celle-ci est gérée par le Centre d’Allergie Suisse (www.aha.ch) et peut être chargée gratuitement. Elle montre rapidement et exactement où vole le pollen.
- On sait aujourd’hui que le surpoids augmente le risque d’allergie et d’asthme. Pour mettre toutes les chances de votre côté, bougez régulièrement en famille et misez sur une alimentation équilibrée.
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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