La nécessité d’une «Journée internationale d’action pour la santé des femmes», chaque 28 mai, laisse supposer que l’égalité d’accès aux soins n’est pas encore acquise dans bon nombre de pays. Dans les sociétés occidentales, en ce qui concerne la santé, les disparités entre les sexes dépendent de nombreux paramètres, certains en faveur des hommes, d’autres à l’avantage des dames.
Ne pas confondre espérance de vie avec qualité de vie
C’est bien connu, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Normal, elles mangent plus sainement et se soignent mieux, boivent moins d’alcool, et sont moins victimes de décès violents. Mais l’écart se réduit: des 7 années de «bonus-longévité» d’il y a 30 ans, il n’en reste plus que 4 aujourd’hui. Le tabagisme explique en partie ce resserrement, le taux de fumeurs étant resté stable chez les hommes et ayant fortement augmenté chez les femmes.
Le critère de la durée de vie reste biologiquement favorable aux femmes, mais celui de la qualité de vie pencherait plutôt vers les hommes. Car en moyenne, quel que soit l’âge, les statistiques indiquent que les pépins de santé sont plus fréquents chez les femmes. Mais quand les hommes sont malades, le diagnostic est plus grave.
Inégalités sociales
Le statut socio-économique génère des inégalités face à la maladie et ses conséquences. Le niveau d’éducation, les conditions de travail et la situation économique influencent directement le taux de mortalité. Comment bien gérer sa santé quand les conditions de vie et de travail sont vulnérables? Comment adopter les bons comportements sans y avoir été éduqué? Or, pour diverses raisons, le parcours de vie des femmes les expose plus souvent que les hommes à des conditions précaires, ce qui fragilise inévitablement leur accès aux soins médicaux.
Stéréotypes
Même la médecine n’est pas à l’abri des préjugés liés au genre. Certaines maladies sont en effet à ce point classées comme «typiquement féminines» ou «typiquement masculines», qu’on oublie de les diagnostiquer chez l’autre sexe. L’ostéoporose a ainsi longtemps été associée à la ménopause, et donc sous-estimée chez les hommes. Or 20% de ces derniers présenteront au cours de leur vie une fracture due à une fragilité osseuse. L’infarctus, au contraire, est estampillé masculin. Conséquence, les femmes meurent proportionnellement plus souvent d’une crise cardiaque que les hommes car on tarde à établir le bon diagnostic et elles ne reçoivent pas les soins à temps.
Les maladies spécifiquement féminines
Les femmes sont exposées à une grande variété de troubles liés à leurs différences physiologiques, hormonales et uro-génitales avant tout. La cystite et ses symptômes douloureux par exemple, n’épargnent hélas qu’une minorité de femmes. L’endométriose et la mycose vaginale sont d’autres problèmes féminins fréquents, ainsi que tout ce qui touche à la fertilité et à la grossesse. Maigre consolation: cela oblige les femmes à être mieux suivies médicalement. Vous trouverez davantage d’informations sur le sujet dans un tiré à part du dossier «Santé Féminine», à votre disposition dans les officines Pharmacie Populaire.
Rédaction | Pharmacie Populaire
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