C’est la quantité d’eau présente sur Terre sous toutes ses formes, dont 97% d’eau marine et océanique, 2% d’eau stockée sous forme de glace et environ 0,5% d’eau douce souterraine. Les eaux de surface continentales (cours d’eau, lacs) représentent moins de 0,02% du total. Indispensable à la vie – en dépit des nombreuses activités humaines qui sont à l’origine de sa dégradation – cette eau peut aussi causer la mort: chaque année, les accidents de baignade font l’actualité estivale. Santé Mieux-Être met en lumière les moyens de préserver cette ressource naturelle et les dangers qu’elle recèle.
Les crèmes solaires biodégradables
En dehors des bactéries de type E. Coli et entérocoques, les principaux polluants des eaux de baignade sont d’origine chimique. De nombreux cours d’eau sont contaminés par des pesticides qui, in fine, se retrouvent dans les mers et océans. Mais le premier polluant chimique des eaux de baignade en été, c’est la crème solaire.
Premier polluant des océans
Chaque année, entre 4000 et 6000 tonnes de crème solaire seraient déversées dans les mers et océans. Or, plusieurs études révèlent que certains composants des produits solaires (tels que les parabens, cinnamates, benzophénones, ainsi que des dérivés du camphre) ont un impact néfaste sur les espèces marines et végétales des océans (sans compter leur nocivité vis-à-vis de notre organisme). Ainsi, dans certains endroits du monde, ces produits – à moins d’être estampillés écoresponsables – sont interdits ou en passe de l’être, comme à Hawaï ou dans certaines zones de baignade du Mexique.
Bronzer en préservant la nature
Les filtres chimiques qui composent les crèmes solaires sont particulièrement néfastes pour les coraux, qui peu à peu, perdent leur couleur. Les filtres UV peuvent également avoir des impacts sur le plancton : une étude de l’université des Baléares publiée en 2014 a ainsi démontré que le dioxyde de titane, un filtre minéral, pouvait inhiber la croissance du phytoplancton, qui se trouve à la base de la chaîne alimentaire marine. Pour préserver les fonds marins, il est donc essentiel de privilégier les produits exempts de composés issus de la pétrochimie et respectueux de l’environnement.
Chaleur et baignade, une association délicate
En dehors des noyades, un autre danger guette les baigneurs insouciants : l’hydrocution. Fréquente en été, elle est provoquée par l’importante différence de température entre l’eau et la peau du sujet. Si aucune précaution n’est prise avant de pénétrer dans les flots, ce choc thermique peut être fatal pour l’organisme.
Gare à la syncope!
Au contact de l’eau fraîche (autour de 19°C la plupart du temps), les vaisseaux sanguins – particulièrement bien dilatés pendant une séance de bronzette au soleil – subissent une constriction brutale : ceci peut mener à une syncope (perte de connaissance) et un arrêt de la respiration pendant quelques secondes à quelques minutes, qui peuvent s’avérer fatals une fois dans l’eau. Notez que l’exposition prolongée au soleil n’est pas le seul facteur de risque : activité sportive intense ou repas copieux et arrosé sont particulièrement déconseillés avant de sauter à l’eau ! Dans cette situation, respectez un délai de 2 à 3 heures avant de vous baigner.
Prévenir et guérir
Les enfants et les personnes âgées sont les plus sujets aux hydrocutions. Dans tous les cas, avant d’entrer dans l’eau, mouillez-vous prudemment et progressivement de manière à ce que votre corps s’habitue à la température. En cas de maux de tête, de crampes, de frissons, de fatigue intense ou de vertiges, sortez rapidement de l’eau ! Ces symptômes peuvent en effet être annonciateurs du phénomène d’hydrocution. Si vous assistez à une hydrocution, sortez rapidement la victime de l’eau, allongez-la puis appelez les secours. En cas d’arrêt cardiaque, pratiquez immédiatement un massage cardiaque et un bouche-à-bouche.
Les conseils « Pharmacie Populaire »
- Si possible, privilégiez l’ombre et la protection vestimentaire pour limiter l’utilisation de crème solaire. Tâchez d’éviter l’exposition entre 11h et 15h, période où les UV sont les plus intenses.
- Au bord de l’eau, ne quittez jamais vos enfants des yeux! Notez que les manchons de natation ne protègent pas de la noyade et ne vous dispensent pas d’une surveillance scrupuleuse.
- Les médicaments intacts, en partie utilisés ou périmés doivent être ramenés à la pharmacie. Ne les jetez pas dans les canalisations: ils peuvent contenir des substances néfastes pour l’environnement.
- Même les nageurs confirmés peuvent être surpris par les courants de baïnes, qui se forment parfois sur les côtes océaniques. Avant de vous baigner, lisez bien les panneaux informatifs mis en place par les sauveteurs.
- La marche dans l’eau, aussi appelée longe-côte, est excellente pour l’organisme: elle stimule la circulation sanguine et lymphatique, et permet de se muscler sans brusquer les articulations.
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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