L’augmentation des situations de «privation matérielle multiple», une expression pour désigner l’absence d’accès aux conditions élémentaires de vie, exige de réfléchir aux causes, pour les combattre. Elle nécessite aussi, en parallèle, une action matérielle sur le terrain.
L’Hospice général apporte son aide aux plus défavorisés depuis plusieurs siècles. L’institution assume aujourd’hui le mandat de service social de l’Etat de Genève et offre toutes sortes de conseils et d’assistance aux jeunes, aux adultes et aux séniors. La meilleure façon de faire face à des difficultés présentes ou prévisibles est de s’adresser aux centres d’action sociale (CAS) de l’Hospice général, présents dans chaque quartier.
Lorsque le dénuement s’aggrave et que l’urgence prend le dessus, Genève dispose encore de toute une variété d’aides immédiates aux personnes en grande difficulté.
Trouver un toit
Pendant la saison froide, la question de l’hébergement constitue un paramètre vital pour les personnes sans domicile fixe. De mi-novembre à fin mars, des abris de la Protection civile sont ouverts la nuit, accueillant chaque année env. 1200 personnes (25’000 nuitées). Une inscription préalable auprès de la permanence quotidienne des services sociaux est demandée. Les communautés Emmaüs et l’Armée du Salut disposent également de capacités d’hébergement temporaire. Le foyer « Au cœur des Grottes » abrite les femmes confrontées à des situations précaires, seules ou avec leurs enfants. Mentionnons encore, sans être exhaustif, l’association La Virgule, qui prend soin des sans-abris de la région de Lancy.
Assurer les soins médicaux de base
Les personnes sans médecin traitant ni assurance-maladie ont la possibilité de se rendre à la consultation des soins communautaires (CAMSCO), à la rue Hugo-De-Senger, où des soins de premiers recours leur sont prodigués. La nuit, une unité mobile d’urgences sociales (UMUS) peut intervenir à la demande des services d’urgence pour prendre en charge des situations liées à la précarité.
Quand manger à sa faim ne va pas de soi
On ne meure pas de faim en Suisse, et pourtant! Sans l’aide sociale et l’action d’innombrables associations, les conditions de vie des personnes concernées seraient réellement critiques. Le fait est que nombre de celles-ci ne parviennent à s’alimenter que grâce aux repas offerts jour après jour par La fondation Colis du cœur, L’Armée du salut, Carrefour-Rue, ou Le Caré, pour n’en citer que quelques-uns.
Repas de Noël: Pharmacie Populaire souhaite «bon appétit» à ses 450 convives
«Si tu tournes en rond, viens au CARÉ», la devise de l’association Caritas-Accueil- Rencontres-Échanges plante le décor. Depuis plus de 40 ans, le CARÉ s’active pour fournir quotidiennement aux plus démunis des repas chauds, mais pas que. Il y est aussi question de douches, de coiffeur, de soins, de chaleur humaine et d’entraide. Pas étonnant qu’au fil des ans, le repas de Noël au CARÉ soit, hélas, devenu une institution.
Cette année, Pharmacie Populaire a décidé de concrétiser son engagement populaire en parrainant la totalité des repas de Noël du CARÉ. Toute personne en quête de nourriture et de convivialité sera ainsi la bienvenue au sous-sol de l’église Sainte-Claire le 25 décembre dès midi.