Quand le printemps est là, on rouvre grand les fenêtres et on prend plaisir à passer plus de temps à l’extérieur pour profiter des premiers rayons de soleil. Bien souvent, c’est le moment que l’on choisit pour reprendre une activité physique au grand air, plus vivifiante que l’atmosphère confinée d’une salle de fitness ou d’un gymnase.
Si vous avez limité (voire carrément supprimé) toute activité sportive durant la pause hivernale, gare aux blessures! Mal préparé à la reprise de l’effort, l’organisme peut ne pas suivre le rythme et s’affaiblir plus facilement.
Ne jamais surestimer ses capacités
C’est la condition sine qua non pour éviter un (bête) accident. Car s’il regorge de bienfaits, le sport n’est pas toujours synonyme de plaisir, surtout si l’on ne prend pas les précautions qui s’imposent! L’enquête «Sport Suisse 2014», réalisée par l’Observatoire Sport et activité physique Suisse, nous apprend ainsi que 8% de la population se blessent chaque année en faisant du sport. Fort heureusement, la plupart de ces blessures se révèlent «légères» et ne nécessitent pas d’hospitalisation prolongée. Toutefois, selon le Bureau de prévention des accidents (bpa), chaque année 182 personnes en moyenne perdent la vie dans le cadre de la pratique sportive. Le bpa précise que ce sont les sports de montagne (randonnée et alpinisme) qui font le plus de victimes (84 tués en moyenne chaque année). Avec le retour des beaux jours, il est donc important de bien préparer ses itinéraires: se munir de l’équipement approprié et surtout, choisir un circuit adapté à ses capacités physiques tant en matière de distance que de dénivelé.
Une bonne préparation pour plus de plaisir
En début de saison, pour la pratique de la randonnée comme de l’alpinisme, mieux vaut choisir des trajets courts et faciles pour «se remettre en jambes». Pendant le trajet, il faut penser à s’hydrater et s’alimenter régulièrement, en faisant des pauses; les sucres rapides (fruits secs, barres de céréales) seront dans ce cas vos meilleurs alliés. En randonnée, la vigilance est de mise notamment en phase de descente, nous rappelle le bpa, car elle sollicite davantage les muscles et les appuis tandis que la fatigue, elle, commence à se faire sentir. La randonnée est le sport le plus pratiqué en Suisse, mais chaque activité nécessite la même prévention, qui se résume à: une reprise progressive, adaptée à son âge et ses capacités.
En outre, quelle que soit l’activité que vous envisagez, l’étape de l’échauffement est incontournable pour limiter les risques de blessures. Un «bon» échauffement doit vous faire transpirer (un peu) et accélérer légèrement votre rythme cardiaque et votre respiration: footing d’allure modérée, corde à sauter, rotations des épaules, des poignets et des chevilles, quelques «squats», pompes ou tractions, voilà quelques exercices qui permettront de bien « réveiller » le corps avant d’attaquer une séance.
L’appel de la forêt
Le sport en extérieur serait en outre particulièrement bon pour le moral : plusieurs études ont démontré qu’il s’avérait sur ce point plus bénéfique que le sport en salle. L’air frais, le soleil, les espaces verts permettraient de diminuer les tensions, de limiter les épisodes de dépression et de renforcer l’estime de soi. En outre, le contact avec la nature apporte un réel coup de fouet et permet d’éliminer les sensations de fatigue passagère. Mais attention: le printemps étant propice au retour des pollens allergisants, les personnes les plus affectées devront s’abstenir de toute activité sportive de plein air pendant les pics polliniques!
Et si vous ne vous sentez pas d’attaque pour une course en forêt, vous pouvez en profiter pour travailler dans votre potager ou désherber vos massifs de fleurs: une manière tout aussi agréable de se bouger en faisant le plein de vitamine D!
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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