Les déplacements à l’étranger sont devenus aussi banals qu’une excursion au Salève. Les quantités de médicaments qui traversent les frontières ont par conséquent pris l’ascenseur. Il s’avère que beaucoup de voyageurs ne sont pas correctement informés des formalités obligatoires, ni des précautions à respecter.
La vaccination
Peut-être parce que les 3 premières lettres sont identiques, l’association entre vaccins et vacances se fait facilement dans l’esprit des voyageurs. Tant mieux, car certains pays ont édictés des prescriptions d’entrée très strictes, allant jusqu’à faire rebrousser chemin au touriste imprévoyant. En plus des vaccins obligatoires, un certain nombre de vaccinations sont recommandées en fonction des conditions du voyage (hygiène, maladies endémiques, durée du séjour, etc.). Se renseigner auprès de son pharmacien ou de son médecin au minimum 6 à 8 semaines avant le départ.
Calculer largement les quantités à emporter en cas de maladie chronique
Selon où l’on se trouve, le réapprovisionnement sur place n’est pas toujours possible, sans parler des contrefaçons. La composition ou la concentration peuvent aussi différer d’un pays à l’autre, même si le nom est identique. Le risque existe de se retrouver à court de médicaments, entre autres si la date du retour venait à être retardée. C’est pour cette raison qu’une marge de sécurité est recommandée. Par exemple, si vous devez avaler 1 comprimé par jour et que vous partez 15 jours, ne vous contentez pas d’emporter 15 comprimés, mais prévoyez 5 comprimés supplémentaires en réserve, au cas où.
Les connaisseurs demanderont à leur Pharmacie Populaire de préparer pour la durée du séjour un rouleau de sachets individuels, dans lesquels se trouve chaque médicament dans l’ordre chronologique des prises. Chaque sachet-dose est clairement identifié avec le nom et le prénom du destinataire, le nom du médicament à l’intérieur et le moment de la prise (jour, date et heure). Une solution pratique et sécurisée pour emporter ses médicaments en vacances. Et un soutien efficace pour continuer à suivre son traitement, alors que le dépaysement estival serait plutôt propice à un certain laisser-aller.
«Rien à déclarer?»
Le passage des contrôles à l’aéroport ainsi qu’à la douane peut réserver quelques surprises. Si vous voyagez avec des médicaments, il convient de connaître les règlements des aéroports et des pays dans lesquels vous allez entrer. Certains principes actifs peuvent en effet être illicites à l’étranger alors qu’ils font partie de la pharmacopée suisse classique. Les accords de Schengen ont facilité les déplacements en Europe avec des médicaments. La Suisse y a adhéré en 2008 suite à l’acceptation d’un référendum par le peuple. Attention néanmoins aux psychotropes et aux produits opiacés, qui nécessitent un certificat établi par le médecin traitant et authentifié par le pharmacien qui délivre ces médicaments. Pour rappel, Brexit ou pas, le Royaume-Uni ne fait pas partie de l’espace Schengen. Dans tous les cas, il est vivement conseillé de se munir d’une copie de l’ordonnance justifiant la nécessité du traitement, rédigée en DCI (Dénomination Commune Internationale).
L’Aéroport de Genève autorise de prendre en cabine les médicaments nécessaires pour la durée du vol, même si la quantité dépasse les 100ml réglementaires. Idem pour les laits pour bébés. Si des injections sont nécessaires pendant le voyage, par exemple pour les diabétiques, une attestation du médecin traitant doit pouvoir être présentée pour justifier de la nécessité de transporter des objets pointus. Afin de répartir les risques de perte, il vaut mieux emporter une partie des médicaments avec soi dans un bagage à main, pour autant que cela n’enfreigne pas les règlements.
Conservation
La majorité des médicaments se conservent à température ambiante et supportent quelques degrés de plus ou de moins le temps d’un voyage. Si le médicament est très sensible à la chaleur, se munir d’un dispositif isotherme. A l’inverse, certains médicaments, comme l’insuline, ne doivent en aucun cas subir une congélation, qui les inactiverait. Mais aucun risque dans les soutes à bagage des avions modernes où, au contraire d’une croyance répandue, les températures sont toujours positives!
Dans la mesure du possible, éviter les liquides, qui peuvent couler, ainsi que les suppositoires, et préférer des comprimés, plus stables. Transporter les médicaments dans leur emballage d’origine, avec la notice, est une précaution supplémentaire recommandée.
Rédaction | Pharmacie Populaire
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