Fréquent, ce mal-être n’est généralement pas une maladie. Apprenez donc à l’identifier et à le comprendre pour savoir comment réagir – vite et bien – et de la manière la plus naturelle possible. On vous donne quelques conseils à adapter à chaque cas.
Le baby-blues se manifeste en principe rapidement: entre 3 et 10 jours après l’accouchement. Mais parfois, seulement des mois après! Sa durée est brève et il passe trop fréquemment inaperçu. Au-delà de 15 jours, ou bien si l’état anxieux s’aggrave, on est probablement face à une dépression du post-partum. Il est alors conseillé de consulter sans attendre. Un autre paramètre à considérer est celui des antécédents psychologiques de la nouvelle maman. Et, plus généralement, son âge et sa situation…
De l’esprit au corps, les solutions existent
Les formes du baby-blues sont nombreuses. Depuis une extrême fatigue jusqu’à des colères incontrôlables, on rencontre tout le panel des excès: profonde tristesse, insomnies, sautes d’humeur aussi imprévisibles que spectaculaires, hypersensibilité émotionnelle envers l’entourage et soi-même (dévalorisation), etc. Accompagnée souvent de maux de têtes, de douleurs abdominales et/ou de palpitations, une angoisse irrationnelle provoque des réactions physiologiques de panique.
Il est fondamental de comprendre que le corps subit un bouleversement hormonal majeur, tandis que le mental est confronté à une étape de vie transformatrice qu’il doit apprendre à gérer. De fait, le soin idéal passe autant par un rééquilibrage organique que par une psychothérapie adaptée.
Pallier les déficits nutritionnels
Parmi les constats habituels: un déficit en oméga-3. En effet, la grossesse épuise les réserves du corps car le fœtus les mobilise pour constituer son propre système nerveux. Ajoutée à cette hémorragie vitaminique, la montée de lait accentue l’extrême fatigue ressentie. Idéalement, il faut veiller à compenser ces déséquilibres subis par l’organisme pendant la grossesse. Choisissez des oméga-3 naturels dont l’origine est traçable. Votre pharmacien vous conseillera au mieux.
Vous pouvez aussi privilégier dans votre alimentation certaines huiles (première pression à froid) et céréales: noix, sésame, germe de blé, lin, colza, etc. Et consommez largement du poisson gras (thon, maquereaux, saumon…) et des œufs. Enfin, veillez à un sommeil naturel avec les tisanes de valériane, mélisse, houblon, agripaume, alchémille ou achillée.
Libérer la parole
Il est essentiel de ne pas culpabiliser. Le baby-blues est une conséquence naturelle d’un état de fragilité organique. Faites-vous aider, parlez, communiquez. De nombreux professionnels et organismes sont là pour faciliter cette transition. N’oubliez-pas aussi votre entourage qui pourra vous soutenir si vous ne cachez ni vos angoisses, ni votre mal-être.
Les thérapies par les Fleurs de Bach, l’exercice physique, la méditation et le yoga, entre autres, vous faciliteront le rééquilibrage psychologique. Prenez enfin du temps pour vous seule (soins esthétiques, sommeil suffisant…) sans honte aucune, vous n’en serez qu’une meilleure maman en pleine santé.