C’est un fait, on peut être allergique à quasiment tout. Aux pollens, aux acariens, aux aliments, aux poils d’animaux, au soleil, au latex, aux médicaments, aux moisissures, à la poussière, aux piqûres d’insectes, pour ne citer que les causes les plus répandues. La prise en charge doit s’adapter au type et à la sévérité des troubles. Plus d’un tiers de la population est concerné!
Un diagnostic tout sauf évident à poser
Les réactions allergiques se manifestent par des symptômes très différents d’une personne à l’autre, ces symptômes étant souvent peu spécifiques. De plus, un même allergène (= une substance capable de provoquer une allergie) ne s’exprime pas toujours de la même manière. Prenons l’allergie aux poils de chat, elle provoque chez l’un une irritation des yeux, chez l’autre le nez qui coule, et chez d’autres encore, de l’eczéma.
Pour débusquer le responsable de l’allergie, le médecin devra mener une enquête minutieuse, à la recherche d’indices héréditaires, de relations de cause à effet, et confirmer si nécessaire par des tests cutanés ou des analyses sanguines.
Le dépistage précoce revêt une importance particulière chez l’enfant. Plus le problème est repéré tôt, plus rapidement des moyens seront mis en oeuvre pour éviter un engrenage allergique.
Eviter le contact avec le déclencheur de l’allergie
Des mesures d’évitement font toujours partie de la stratégie antiallergique. En cas d’allergie aux cacahuètes, le traitement le plus efficace est bien évidemment de ne pas consommer de cacahuètes. Ce qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, car on trouve des traces d’arachide dans un grand nombre d’aliments : pain, viande hachée, charcuterie, pâtisseries, glaces, etc. Et une très faible quantité suffit pour déclencher des symptômes.
Même problème avec les pollens : il y en a partout ! Etant donné qu’on doit continuer à respirer, il faut s’ingénier à réduire au maximum l’exposition. Pour cela, consulter les calendriers polliniques et éviter d’organiser un pique-nique ou une promenade à la campagne les jours de fortes concentrations de pollen. De plus, on se lavera les cheveux avant de se coucher, on portera des lunettes et même un masque de protection, et on gardera les vitres de la voiture fermées.
Pour ce qui concerne les acariens, les allergiques peuvent se procurer en pharmacie des housses pour la literie, imperméables aux acariens. Dans le même temps, il est essentiel de traquer la poussière domestique.
Désensibiliser
Le seul moyen d’enrayer les mécanismes de l’allergie est d’essayer d’habituer le système immunitaire à être en contact avec ce qui déclenche les symptômes. Pour ce faire, on administre, par voie sublinguale ou par injection, des petites doses croissantes de l’allergène (pollens, moisissures, venins de guêpes, etc.). Il faut plusieurs années de traitement pour stabiliser les résultats, qui ne sont pas toujours au rendez-vous, mais qui améliorent clairement le tableau clinique en cas de succès.
La désensibilisation, ou immunothérapie spécifique, comporte des risques, -exceptionnels-, d’effets indésirables graves, aussi ne devrait-elle être envisagée que lorsque les symptômes sont très handicapants.
Réduire l’intensité des symptômes avec des médicaments
Dans bien des cas, on ne peut éviter complètement le contact avec l’allergène, et il n’y pas d’autre issue que le recours à un traitement médicamenteux. Au fil des décennies, les progrès de la pharmacopée ont rendu le quotidien des personnes allergiques beaucoup plus supportable, leur permettant de mener une vie presque normale. Les antihistaminiques actuels ne provoquent presque plus de somnolence, ils peuvent aussi être appliqués localement dans les yeux ou le nez, ou sur la peau, tout comme les corticostéroïdes dont le maniement est maintenant bien maîtrisé.
Malgré les avancées de la médecine, l’extraordinaire complexité de notre système immunitaire conserve encore une part de mystère. Les médecines douces comme l’homéopathie, la phytothérapie, la spagyrie ont fait leurs preuves dans la prévention et le traitement des allergies et représentent des solutions complémentaires appréciées. Demandez conseil dans la Pharmacie Populaire la plus proche.