Les formes d’allergies sont autant hétérogènes qu’inconnues. En dehors de facteurs prédisposants et déterminants (génétiques et environnementaux), soyons conscients que le fœtus est déjà exposé dans le ventre de sa mère. Donc prenez les précautions appropriées avant et après l’accouchement…
La grossesse, une période décisive!
Tabagisme de la maman et/ou de l’entourage, polluants de l’air et de l’alimentation, et autres traitements médicamenteux de la mère, les déclencheurs allergènes sont partout. Anticiper se fera donc dès la grossesse avec du bon sens et des décisions simples. Y compris pour l’accouchement lui-même. Une naissance naturelle est préférable (si possible bien-sûr!) à une césarienne. En effet, moins stérile et confrontant bébé aux bactéries de la mère, elle stimule d’emblée son système immunitaire. Ensuite, au long de ses toutes premières années, d’autres précautions sont à prendre au cas par cas. Une des principales étant d’allaiter son enfant autant que possible. Sachant que les allergies les plus alarmantes aujourd’hui sont respiratoires et alimentaires, voici quelques conseils à suivre.
Différencier intolérance et allergie alimentaire
Le risque pour un bébé est multiplié par 3 si les 2 parents sont déjà allergiques (par exemple au gluten, aux oléagineux, etc.). Plus ou moins rapides (entre immédiates et sous 48h), les réactions allergiques à un ou plusieurs aliments ne cessent de croître, même chez les nourrissons. On remarque aussi de plus en plus d’allergies croisées: c’est-à-dire des réactions simultanées à deux, voire plus, stimuli différents (ex: pollens + certains fruits). Éruptions cutanées, eczéma, rhume, fièvre, vomissements, diarrhées font partie des symptômes habituels. Cependant, gare à ne pas confondre intolérance alimentaire et allergie! Difficile, car les manifestations sont très similaires. Les parents sont souvent ici face à un défi diagnostique. Retenez que l’intolérance entraîne une réaction chimique du corps, alors que l’allergie provoque une réponse immunologique (souvent immédiate et violente). Consultez pour (ré)agir vite et bien.
Renforcer le système immunitaire de l’enfant
Côté alimentation, veillez à diversifier tôt et largement la nourriture de votre enfant. Cela renforcera son organisme, l’habituant à de nombreux allergènes potentiels. Surveillez d’ailleurs ses réactions lorsqu’il consomme œufs, oléagineux (noisettes, noix, amandes, etc.), blé, poisson et crustacés, fruits à coque et généralement le lait de vache, parmi les aliments les plus «sensibles» dans l’enfance. Côté environnement, soyez vigilant sur le tabagisme ambiant, les éventuelles moisissures et autres polluants de l’air. Typiquement, la chambre de bébé doit être prête tôt pour éviter l’exhalaison des vernis et peintures, et surtout bien aérée. Dans le même esprit, boycottez les aérosols, bougies et/ou désodorisants parfumés. Les animaux de compagnie sont un risque d’allergie à résoudre au cas par cas. Enfin, le mieux étant l’ennemi du bien, ne tombez pas dans l’hygiène excessive de votre enfant. Et assurez-vous aussi qu’il ait de nombreux contacts avec les autres bambins, de préférence dehors. Dans les deux cas, il s’agit de l’aider à développer un système immunitaire fort. Et cela se joue dès la primo-enfance.