L’épidémie que le monde traverse aura au moins eu le mérite, si l’on peut dire, de remettre les déplacements intercontinentaux au milieu du village. Mars ou la Lune, à la rigueur ! Mais sinon, il était devenu si facile de se rendre à l’autre bout du monde que plus personne ne s’étonnait d’y croiser son voisin. Et les précautions de santé à observer avant, pendant et après avaient une fâcheuse tendance à passer au second plan.
Préparatifs salutaires
La planification d’un voyage garde son pesant de complexité. Si acheter un billet d’avion fait partie de la routine, les décisions s’enchaînent pour définir le mode de transport, le financement, le programme. Les formalités, telles que les visas, ne doivent pas non plus être négligées. Au préalable, le choix de la destination mérite en lui-même quelques précautions de base, comme un coup d’œil sur les recommandations du DFAE (Département fédéral des affaires étrangères). Celles-ci sont souvent un peu effrayantes, mais parfois justifiées.
La partie médicale est, elle aussi, source d’inquiétudes, qu’un peu d’anticipation apaisera sans nul doute. Ainsi, tout ce qui concerne la prophylaxie des maladies exotiques doit être entrepris suffisamment tôt, en particulier les vaccins. Un petit tour à la pharmacie s’impose pour vérifier le contenu de la trousse de secours, qui doit être adapté aux conditions du voyage. Et les personnes qui doivent suivre un traitement régulier prendront bien soin d’emporter avec eux une quantité suffisante de médicaments pour couvrir tout le séjour, y compris une marge de sécurité. Vérifier sa couverture d’assurance à l’étranger, et noter les numéros d’urgence à appeler sur place font aussi partie de la plus élémentaire prudence.
Qui veut aller loin ménage son organisme
Les déplacements de longue durée engendrent toutes sortes de désagréments pour l’organisme. Une position assise prolongée complique le travail des veines. L’acquisition d’une paire de chaussettes de contention, comme les Traveno de Sigvaris, est un excellent investissement pour la santé. Le port de ces bas réduit significativement les risques de thromboses ou de jambes lourdes et gonflées. Il est aussi conseillé de se promener régulièrement dans les couloirs de l’avion ou du train. Bien s’hydrater est obligatoire, d’autant que l’air pressurisé et climatisé est très sec. A ce sujet, les porteurs de lentilles doivent penser à bien les humidifier avec les produits prévus à cet effet, ou les remplacer par des lunettes pendant le voyage.
Sur place
La réussite d’un séjour dépend d’innombrables paramètres. L’alimentation n’est pas le moindre d’entre eux, et les précautions classiques restent d’actualité : éviter les crudités, les glaces, les glaçons, les fruits que l’on n’épluche pas soi-même, ne boire que de l’eau en bouteille scellée, etc.
Les activités sportives comportent des risques auxquels il faut être attentif. Une bonne préparation, un équipement adéquat, la connaissance de ses limites ou encore le respect des recommandations limiteront la survenue d’accidents évitables. Les infections sexuellement transmissibles sont un autre risque classique des destinations exotiques. Il est indispensable d’emporter avec soi des préservatifs, et de les utiliser en toutes circonstances.
Après le retour
Tout symptôme grippal, digestif, dermatologique ou inhabituel survenant au retour d’un séjour dans une contrée exotique, même plusieurs mois après, devrait inciter à consulter son médecin.
Un séjour de longue durée (plusieurs mois ou années), ou des problèmes apparus chez d’autres personnes avec qui l’on a voyagé, justifient un check-up, même sans symptômes.
Les traitements antipaludéens doivent généralement être poursuivis jusqu’à un mois après le retour de la zone à risques.