Acupuncture, massage thérapeutique, hypnose médicale, phytothérapie… Ces médecines douces proposent des traitements complémentaires à la médecine traditionnelle pour soigner ou prévenir certains symptômes de maladies physiologiques ou psychologiques. Actuellement, le recours à ces médecines naturelles a le vent en poupe en se basant sur des pratiques énergétiques ou des approches corps-esprit. Quelles sont les principales médecines naturelles qui existent? Quels sont leurs bénéfices? Focus sur ces approches thérapeutiques particulières et nos conseils pour s’y retrouver.
Massage thérapeutique: soulager et prévenir les douleurs
Réalisés par des kinésithérapeutes ou des ostéopathes, les massages thérapeutiques peuvent être prescrits pour soulager des douleurs en rhumatologie ou en traumatologie. Quels sont les spécificités et les bénéfices de ce traitement? Éclairage.
Massage thérapeutique versus massage bien-être
Concrètement, le massage thérapeutique est à différencier du modelage. Il est qualifié de «thérapeutique» à partir du moment où une manœuvre externe est réalisée sur les tissus (muscles, os) et organes sur prescription médicale. Diverses pathologies peuvent être soulagées. L’idée principale est de diminuer les tensions musculaires et d’augmenter le flux sanguin. Mécaniquement, cette amélioration de la circulation sanguine va diminuer les douleurs. En rhumatologie, ces massages permettent d’apaiser les douleurs liées à des torticolis, lumbagos et tendinites. En traumatologie, dans le cadre de la rééducation, ils sont prescrits après une entorse ou une fracture.
Les avantages des massages thérapeutiques
Il existe plusieurs types et techniques de massage thérapeutique, tels que le massage suédois relaxant et tonifiant ou le massage structurel avec étirements et pressions. En plus de faire reculer les douleurs, ils vont permettre de stimuler la lymphe, le liquide biologique composé de globules blancs et circulant dans le système lymphatique. Cette activation de la lymphe va permettre de prévenir les lymphœdèmes, ces gonflements d’une partie du corps provoqués par une mauvaise circulation de la lymphe. Autre avantage des massages thérapeutiques:
ils permettent d’assouplir les cicatrices après une opération et ils peuvent prévenir les escarres chez les personnes alitées longuement.
Micronutrition et phytothérapie: comment ça marche?
La société Phytolis est devenue une référence pour la micronutrition et la phytothérapie en Suisse romande. Son objectif est double: apporter un complément ou une alternative de qualité à la médecine traditionnelle et proposer des solutions innovantes aux professionnels de santé. Retour sur les notions de micronutrition et de phytothérapie avec Pauline Guibert, pharmacienne et formatrice chez Phytolis.
Qu’est-ce que la micronutrition?
Pauline Guibert: C’est une nouvelle approche scientifique qui consiste à prendre en charge le patient de manière préventive. La micronutrition fait un état des lieux de l’alimentation, du fonctionnement de l’organisme et des besoins spécifiques de l’individu. Les micronutriments, que sont les vitamines, les sels minéraux, les prébiotiques et probiotiques ou les antioxydants, ont un rôle fondamental dans les chaînes métaboliques et le bon fonctionnement des mécanismes biologiques. Aujourd’hui, nous mangeons de plus en plus d’aliments à «calories vides», qui apportent du plaisir sans avoir de valeur nutritionnelle. La micronutrition peut être intéressante pour compléter ces déficits alimentaires. La phytothérapie est complémentaire à la micronutrition. Par exemple, pour optimiser le fonctionnement de l’intestin, il est conseillé de prendre des prébiotiques (fibres alimentaires) et des probiotiques (bactéries). Pour travailler en synergie avec ces micronutriments, il est préconisé de prendre une plante anti-inflammatoire, cicatrisante et/ou antispasmodique.
Qu’est-ce que le stress oxydatif et quels sont les moyens de lutter contre?
P.G.: Lorsqu’il y a excès de radicaux libres dans l’organisme, un stress oxydatif survient. Conséquence: les cellules s’abîment et voient leur vieillissement s’accélérer. Nous produisons naturellement des radicaux libres quand nous respirons. Cependant, leur production est accentuée par nos modes de vie comme l’exposition aux UV, le tabagisme, le stress et/ou une alimentation déséquilibrée. Il y a trois lignes de défense contre ces radicaux libres en excès: les pièger avec des vitamines et des minéraux, les neutraliser avec des enzymes comme la superoxyde dismutase (SOD) ou prendre des cofacteurs comme le zinc ou le sélénium. Si nous ingérons des aliments colorés en vert, orange ou rouge, nous consommons des molécules agissant contre le stress oxydatif. En phytothérapie, la plante la plus connue pour lutter contre l’oxydation cellulaire est le curcuma.
Comment la phytothérapie agit-elle sur la santé?
P.G.: La phytothérapie est au service de la micronutrition et les plantes viennent corriger certains dysfonctionnements ou potentialiser certains mécanismes. Dans le domaine de la prévention des pathologies bénignes aiguës, comme les infections hivernales, les plantes immunostimulantes comme l’échinacée ou virostatiques comme le cyprès permettent de limiter l’apparition des symptômes. Il existe aussi des plantes agissant contre les symptômes retrouvés dans les maux de ventre, les allergies, l’insulinorésistance, etc.
Comment la phytothérapie peut-elle s’inscrire comme soin complémentaire à des pathologies lourdes?
P.G.: La micronutrition et la phytothérapie ne doivent pas s’opposer à la médecine classique, mais au contraire, s’inscrire en complément et en soutien. Les médecins formés en micronutrition et en phytothérapie peuvent réaliser des bilans micronutritionnels (prélèvements sanguins) et travailler avec le médecin traitant pour proposer un traitement phytothérapeutique adapté au profil médical du patient.
Quel type de traitement phytothérapeutique conseillez-vous à l’approche de l’automne?
P.G.: L’automne représente deux challenges. Premièrement: résister au stress et à la fatigue de la fin de l’année. Nous conseillons la prise de rhodiole, une plante issue de la pharmacopée chinoise, qui réduit la fatigue et l’anxiété. Ensuite, le deuxième défi est de stimuler l’immunité pour passer un hiver serein. L’échinacée est la plante adaptée grâce à ses propriétés immunostimulantes, antibactériennes, antivirales et antimycosiques. En l’associant avec le cyprès qui est virostatique et virucide, nous prévenons la survenue d’une infection virale.
Interview de la ligue Genevoise contre le cancer
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent dans la population féminine.
C’est généralement une maladie de bon pronostic lorsqu’elle est diagnostiquée tôt.
Combien de femmes sont touchées par le cancer du sein chaque année ?
Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme, près de 1 nouveau cas sur 3 est un cancer du sein et 1 décès sur 5 est dû à ce dernier. On recense 110 nouveaux cas pour 100 000 habitants en moyenne chaque année. 80% des femmes sont touchées au-delà de 50 ans, il est rare avant les 25 ans.
Comment le prévenir et le dépister ?
La mammographie est la principale méthode pour déceler précocement un éventuel cancer du sein chez la femme à partir de 50 ans. Cette radiographie des seins peut détecter des tumeurs de très petite taille, bien avant qu’elle ne soit palpable. La palpation, avec une attention particulière aux modifications et aux nodules dans le sein, dans le creux de l’aisselle ainsi que dans la région de la clavicule et du sternum. Faire un contrôle gynécologique chaque année et en cas d’antécédents familiaux n’oubliez pas de le spécifier.
Quels sont les facteurs de risques ?
• l’âge: le cancer du sein est plus
fréquent après 50 ans ;
• les antécédents familiaux : un cancer
du sein chez une ou plusieurs parentes
au premier degré (mère, sœur, fille) ;
• une prédisposition héréditaire : il existe
une mutation génétique avérée chez un
petit nombre de femmes, p. ex.
une mutation des gènes BRCA ;
• des influences hormonales : premières
règles avant 12 ans, dernières règles
après 55 ans, première grossesse après
l’âge de 30 ans ou traitement hormonal
de substitution combiné pendant
plusieurs années à la ménopause et
après, p. ex. ;
• une radiothérapie du thorax, p. ex.
à la suite d’un autre cancer ;
• une surcharge pondérale ;
• l’alcool et le tabac.
Comment la ligue peut-elle venir en aide aux personnes atteintes ?
Elle apporte une aide et un soutien aux personnes atteintes ou aux proches des patients, que ce soit lors de la phase aigüe, lorsque le diagnostic est communiqué ainsi que par la suite. Elle répond aux questions que l’on se pose ou tout simplement pour écouter.
Il y a également le soutien à la recherche, l’organisation de séances d’information et d’évènements, les groupes de soutien qui permettent de faire des échanges à travers les discussions en commun, ainsi que des ateliers animés par des professionnels dans le domaine.