La nuit qui tombe au milieu de l’après-midi, le thermomètre qui grelotte, l’organisme est à rude épreuve pendant la saison froide. Conséquences: aucune… à condition d’adopter quelques mesures simples au quotidien!
Il y a fatigue et fatigue
L’hiver a bon dos, mais il n’est pas responsable de tous les maux. Il est bien naturel de se sentir en panne d’énergie après un effort physique, un lendemain de fête, un long voyage ou des examens stressants. Dans ces cas de figure, les symptômes disparaissent après un peu de repos. En revanche, un épuisement inexpliqué et prolongé doit mettre la puce à l’oreille. Ce peut être le signe d’une carence (en fer), d’un dérèglement hormonal (de la thyroïde) ou d’une autre affection. La prise de certains médicaments est aussi susceptible de provoquer de la fatigue comme effet secondaire. Et n’oublions pas la part de subjectivité dans la sensation de fatigue: on connaît tous dans notre entourage «un(e) fatigué(e) de naissance».
Les singularités de la fatigue hivernale
Si les batteries sont à plat en hiver, c’est d’une part parce que l’organisme doit dépenser plus d’énergie pour lutter contre le froid. Un autre motif de ralentissement est à mettre sur le compte de notre horloge biologique, qui peine à s’adapter aux nouvelles conditions de luminosité. Pour environ 10% des Suisses, cela se traduit par un léger «blues» hivernal et pour 2% de la population par une véritable dépression, dite saisonnière.
Le froid et le manque de lumière sont donc les principaux coupables des baisses de régimes hivernales. On leur connaît des complices, comme la surcharge de travail, en particulier avant les fêtes de fin d’année. Ou les refroidissements et les affections de type grippal, dont chaque épisode affaiblit l’organisme. Les personnes infectées par le coronavirus en savent quelque chose, elles qui ont pu ressentir une fatigue intense jusqu’à plusieurs semaines après la phase aiguë.
Les trois piliers de la prévention
Une fois que les facteurs liés au changement de saison ont été identifiés, des mesures préventives peuvent être mises en place. Et s’améliorer d’année en année, le problème de la fatigue hivernale étant par définition cyclique.
1. L’alimentation:
En hiver, donc, le corps a besoin d’énergie pour lutter contre le froid. Pour cela, il n’est pas recommandé d’augmenter les rations, mais de garantir leur qualité. Ne pas manger plus, manger mieux! A commencer par privilégier les mets chauds, potages, soupes, boissons chaudes. On peut consommer des mets un peu plus consistants, mais en choisissant de bonnes graisses, comme dans les poissons riches en vitamine D et oméga-3: maquereau, saumon, thon. Un généreux apport quotidien en fruits et légumes de saison fournira à l’organisme les nutriments (vitamines, minéraux, antioxydants) nécessaires à lutter contre les infections. Penser à bien s’hydrater est primordial en hiver, d’autant que la sensation de soif est moins présente. L’alcool reste un faux-ami: il provoque une courte sensation de chaleur puis fait baisser la température du corps en dilatant les vaisseaux superficiels.
2. L’activité physique
A côté de l’alimentation, l’exercice physique est le second pilier sur lequel s’appuie le système immunitaire. Des études ont démontré que maintenir une activité régulière, mais sans excès, réduisait la probabilité de tomber malade en hiver. Etre en mouvement au minimum 30 minutes par jour stimule en effet les performances des cellules de défense, réduit le stress et améliore la qualité du sommeil.
3. L’exposition à la lumière:
Nul besoin d’être une lumière pour comprendre le principe de la luminothérapie: compenser le manque de lumière naturelle par de la lumière artificielle. Environ 30 minutes d’exposition quotidienne, de préférence le matin, à une lampe de luminothérapie émettant 10’000 lux permet de rééquilibrer la sécrétion des hormones responsables de l’alternance veille/sommeil, à savoir la sérotonine et la mélatonine. On ne peut que regretter la sous-utilisation de ce procédé, alors qu’il est peu contraignant, que les premiers effets s’observent après moins d’une semaine et que les inconvénients sont rarissimes. Une prise en charge par l’assurance est même envisageable. Plus de renseignements dans les Pharmacies Populaires et chez Medi-Phy.