Le tableau clinique de la sécheresse oculaire est un trouble de l’hydratation, désigné par les experts « kératoconjonctivite sèche » ou, plus simplement, « syndrome de l’œil sec ». Il survient lorsque le liquide lacrymal est présent en trop faible quantité ou que sa composition est altérée.
Le liquide lacrymal assure de nombreuses fonctions importantes : comme lubrifiant, il permet un glissement en douceur de la paupière sur le globe oculaire. Par ailleurs, il humidifie et nourrit la cornée, et contribue ainsi à combattre les agents pathogènes. Lorsque le liquide lacrymal n’assure plus une humidification suffisante de l’œil, de petites lésions peuvent apparaître sur la cornée. Les yeux secs brûlent, sont rouges et sensibles. Pour les nombreuses personnes concernées, la sensation de «grain de sable dans l’œil» est très désagréable. Elle se produit lorsque la surface oculaire est déshydratée. Même si cela semble étrange au premier abord, les yeux secs peuvent aussi pleurer. Les yeux produisent alors davantage de liquide lacrymal pour compenser la sécheresse.
Causes possibles de la sécheresse oculaire
• Beaucoup de temps passé devant l’écran ou le téléphone portable
Un travail prolongé devant un écran peut diminuer la fréquence du battement des paupières ; en conséquence, le film lacrymal se déchire et l’œil se dessèche.
• Faible humidité de l’air
L’air chaud du chauffage en hiver, mais les installations de climatisation aussi, retirent l’humidité de l’air ambiant, ce qui augmente le taux d’évaporation du film lacrymal.
• Ozone et autres substances nocives de l’air
D’une part, la concentration en ozone de l’air ambiant augmente durant l’été en raison du «trou dans la couche d’ozone», et d’autre part de nombreuses photocopieuses et imprimantes émettent ce gaz irritant. L’ozone et d’autres polluants atmosphériques, comme la fumée de cigarette, peuvent altérer le film lacrymal.
• Lentilles de contact
Le port de lentilles de contact peut perturber la formation du film lacrymal et induire une évaporation accrue de l’humidité sur l’œil.
• Médicaments
Certains médicaments, tels que la pilule contraceptive, les antiallergiques, les psychotropes, les somnifères ou les antihypertenseurs peuvent avoir un impact négatif sur le film lacrymal.
• Maladies
Des maladies telles que le rhumatisme, le diabète ou les maladies thyroïdiennes peuvent être responsables de la sécheresse oculaire.
• Vieillissement
Le processus de vieillissement normal entraine une diminution de la production de larmes.
• Changements hormonaux
Les changements hormonaux liés non seulement à la ménopause, mais aussi à la grossesse, peuvent conduire à l’apparition du syndrome de l’œil sec. C’est l’une des raisons pour lesquelles les femmes souffrent plus fréquemment de larmoiements et de brûlures oculaires.
Aide en cas de sécheresse oculaire :
S’il est impossible d’éviter les déclencheurs de la sécheresse oculaire ou si le soulagement souhaité n’est pas obtenu, l’utilisation de collyres hydratants à base d’acide hyaluronique (par ex., Fermavisc) peut s’avérer utile. Ils humidifient la cornée et la conjonctive de la même manière que le liquide lacrymal endogène.
L’acide hyaluronique est une substance naturelle. Il est également présent dans les structures de l’œil humain et dans le film lacrymal, et il est de ce fait particulièrement bien toléré. Il humidifie, hydrate et protège la surface de l’œil et assure un film hydratant uniforme, stable et durable sur la surface oculaire.
Les collyres à base d’acide hyaluronique sont disponibles en différentes viscosités. Plus sa viscosité est basse, plus le collyre est fluide et s’écoule facilement. La solution se répartit très facilement mais son temps de séjour est plus court, étant donné que le collyre est plus rapidement «évacué». Plus sa viscosité est élevée, plus le collyre est visqueux et moins il peut s’écouler. De ce fait, son temps de séjour sur la surface oculaire est prolongé, permettant ainsi une hydratation intense et un soulagement de longue durée.
Outre la viscosité, l’absence de conservateurs doit également être prise en compte lors du choix de l’agent hydratant approprié. OmniVision vous propose des collyres hydratants présentés avec le système innovant SafeDrop® sans conservateurs, ou sous forme de monodoses sans conservateurs aussi disponibles dans la gamme des génériques remboursés par les caisses-maladie.
Vous aidez ainsi vos yeux à retrouver un film lacrymal protecteur.
Quand des nutriments nous font les yeux doux
Manger avec les yeux
L’impact de la nourriture sur la vision ne saute pas aux yeux. On prête le plus souvent attention à ce que l’on mange quand il s’agit de perdre du poids, de surveiller son taux de sucre ou de cholestérol, de suivre un entraînement sportif, de renforcer son immunité, mais rarement dans le but de préserver la santé des yeux. Pourtant, comme tout organe qui se respecte, les yeux ont besoin d’apports nutritionnels spécifiques pour fonctionner.
Regardons de plus près comment ça fonctionne
Quand il est ouvert, l’oeil reçoit continuellement de la lumière, qui traverse la cornée, puis le cristallin, puis qui est captée par la rétine. Celle-ci transmet au travers du nerf optique les signaux lumineux au cerveau, qui reconstitue alors les images. Les structures de l’oeil doivent être protégées contre un excès de rayons lumineux. A cet effet, elles contiennent des pigments comme la lutéine et la zéaxanthine, qui filtrent ou absorbent la lumière. L’organisme ne synthétise pas ces pigments, qui doivent donc être apportés par l’alimentation. La rétine est aussi friande d’acides gras oméga-3, soutiens essentiels de sa structure et de celle du nerf optique. Les oméga-3 font en plus partie de la composition des larmes et pourraient améliorer un peu les problèmes de sécheresse oculaire. Une nourriture riche en antioxydants (vitamine C et E, zinc, sélénium, ou, à nouveau, lutéine et zéaxanthine) est recommandée pour lutter contre les radicaux libres à l’origine de lésions oculaires. L’idéal est de réduire en parallèle la formation de radicaux libres en essayant de limiter l’exposition au stress et à la fumée de cigarette.
Les aliments à privilégier
Tous les enfants savent que «les carottes, c’est bon pour la vue». Vérité ou stratégie pour leur faire manger des légumes ? Comme l’indique sa couleur, la carotte est riche en bêta-carotène, et en vitamine A. Ces substances sont des composants de la rhodopsine, le pigment impliqué dans la vision nocturne. Les carottes sont donc effectivement bonnes pour la vue, mais surtout lorsqu’il fait sombre. Elles réduiraient aussi les risques de DMLA et de cataracte. Mais il ne faut pas compter sur elles pour prévenir ou corriger les troubles de la vision comme la myopie ou l’astigmatisme. D’autres fruits, comme les abricots et les myrtilles, ont les mêmes propriétés.
Tous les enfants savent aussi, grâce à Popeye, que «les épinards, ça rend fort». Si leur teneur en fer est un peu surestimée, les épinards sont les champions toutes catégories de la teneur en lutéine et zéaxanthine, les deux pigments-clé de la vision.
Prévoir aussi d’associer au menu des sources d’oméga-3 comme les poissons gras (saumon, maquereau, hareng) ou les fruits à coques, ainsi que de l’huile de colza.
Les ennemis des yeux
L’oeil contient une multitude de micro-vaisseaux sanguins assurant son oxygénation. Ces vaisseaux capillaires sont sensibles à l’excès de sucre, qui fragilise leur paroi, et à l’excès de «mauvaises graisses», qui les bouchent. L’alcool nuit fortement aux yeux: il modifie le champ de vision, dessèche l’oeil et affecte le nerf optique. Quant au tabagisme, la plupart des fumeurs n’ont pas conscience de ses effets désastreux sur l’oeil.
Impossible pour finir de ne pas mentionner les dangers des rayonnements, aussi bien les UV solaires que la lumière bleue des écrans en tous genres, qui creusent dès le plus jeune âge le lit de la cataracte et de la DMLA.