Qu’on se le dise, les bonnes résolutions pour passer un hiver en pleine forme se prennent en novembre ! Vaccination, mobilisation du système immunitaire, entraînement physique, alimentation, le moment est venu de préparer son organisme à affronter le froid.
La doctrine: éviter et résister
Les mesures à prendre visent à empêcher que les milliers de microbes dont le seul but dans la vie, honte à eux, est d’envahir nos voies respiratoires, ne parviennent à leurs fins. La manœuvre consiste d’une part à tenir les pathogènes à l’écart, grâce aux désormais réputés « gestes barrière ». L’autre obligation est de disposer de défenses performantes. Comme il n’existe pas, comme pour les mouches, de « tapette » à bactéries ou à virus, pas d’autre choix que de confier à nos anticorps la lourde responsabilité de nous protéger ! En revanche, il ne tient qu’à nous de leur fournir les meilleures conditions de travail possible.
1. Garder ses distances
Tout moniteur de self-défense qui se respecte commencera par enseigner à ses élèves que, même bien entraîné, la meilleure option est toujours de fuir ou d’éviter le contact avec l’agresseur.
Cela vaut tout aussi bien pour les virus hivernaux, qui se transmettent soit par contact direct avec une personne ou une surface infectée, soit par des micro-gouttelettes en suspension dans l’air.
Dès lors, les mesures de distanciation sociales et les gestes barrière qui nous ont été « imposés » récemment s’avèrent en fait être la recette la plus simple et la plus efficace pour limiter la contagion. Elles devraient en toute logique être adoptées chaque hiver, pandémie de coronavirus ou pas.
2. Affûter son système immunitaire
C’est un fait : nous ne sommes pas égaux face aux micro-organismes. Les performances du système immunitaire sont tributaires de l’âge, du sexe, des antécédents médicaux ou encore des gènes que nous possédons, mais aussi, heureusement, de nombreux facteurs sur lesquels nous avons prise :
Se vacciner contre la grippe
L’année passée à la même époque, souvenez-vous, la quête d’un vaccin antigrippal s’est apparenté à une chasse au trésor. Suite à cet engouement, les cas de grippe au cours de la saison hivernale ont spectaculairement chuté, un bel exemple grandeur nature que plus le nombre de personnes vaccinées est élevé, moins le virus ne circule.
Rappelons que les vaccins antigrippaux sont toujours fabriqués selon une méthode qui a fait ses preuves depuis des décennies. Ils ne contiennent que les fragments du virus nécessaires à sa reconnaissance par le système immunitaire. D’éventuelles réticences au sujet du manque de recul n’ont donc ici pas lieu d’être, bien au contraire. Et comme chacun le sait désormais, la vaccination contre la grippe n’est qu’une simple formalité depuis que cette prestation est proposée en pharmacie (voir encadré)
Alimentation et immunité sont étroitement liées
Il est légitime de se demander par quel mécanisme ce qu’on mange influence nos capacités de défense. La première explication est liée aux besoins énergétiques élevés du système immunitaire, obligé de fabriquer une kyrielle de cellules spécialisées, tout en restant en permanence sur le qui-vive. Outre de l’énergie, la synthèse de ces lymphocytes, cytokines, macrophages et autres, requiert l’apport de «matériaux de construction» spécifiques, que l’organisme trouvera dans l’alimentation, si elle est équilibrée. Dans le cas contraire, le risque d’infections plus graves et plus fréquentes augmente.
Cultiver une flore bienveillante
L’écosystème intestinal tient un rôle central dans les processus immunitaires. D’un côté, les parois du tube digestif offrent une immense surface d’échange destinée à faire passer dans le sang les nutriments vitaux. De l’autre, ces mêmes parois doivent barrer l’accès aux éléments infectieux. Sacré challenge! Heureusement, ce système de filtre sélectif peut compter sur le soutien des milliards de bactéries protectrices de la flore intestinale (microbiote). En tapissant la muqueuse du tube digestif, le microbiote bloque le passage aux micro-organismes malveillants, et en plus, entrave leur développement. Une flore intestinale équilibrée s’obtient par l’ingestion d’aliments riches en pré- et probiotiques. Les probiotiques, ce sont les bonnes bactéries, type lactobacilles, qui vont directement dynamiser le microbiote. Ils se trouvent dans les aliments fermentés, comme les yaourts, la choucroute, le pain au levain, etc. Il n’est pas toujours facile d’ingérer des probiotiques en quantité et en qualité satisfaisantes. Une cure de probiotiques disponible en pharmacie sous forme de compléments alimentaires est le meilleur moyen de stimuler son système immunitaire avant l’hiver.
Quant aux prébiotiques, il s’agit, pour résumer, d’aliments dont la teneur en fibres aide les bactéries de la flore intestinale à prospérer.
Coup de pouce
Dans un monde idéal, une nourriture équilibrée, une bonne hydratation et une saine hygiène de vie sont gages de résistance aux infections hivernales. En pratique, les impératifs du quotidien font qu’il n’est pas toujours possible de faire tout juste… Heureusement, on trouve en pharmacie une multitude d’alternatives pour soutenir l’organisme et son système immunitaire.