En matière de prévention, aucune mesure de santé publique ne présente de bilan aussi favorable que la vaccination. Mais la vaccination ne peut pas tout faire, la variété des menaces auxquelles est confronté le système immunitaire exige qu’on lui apporte une attention de tous les instants. Voici quelques pistes.
L’hygiène de vie, encore et toujours !
Les recommandations d’avoir une bonne hygiène de vie reviennent comme des mantras, au risque de ne plus être entendues. Pourtant, à ce jour, on n’a rien trouvé de plus favorable pour la santé que de manger équilibré, faire de l’exercice et bien dormir. En ce qui concerne notre immunité, l’alimentation, le sommeil et l’activité physique impactent directement l’efficacité avec laquelle nous combattons les microbes. L’accent doit être mis sur la variété des nutriments, avec autant de fibres que possible pour dorloter la flore intestinale, dont dépend le 70% du système immunitaire. Il a de même été démontré qu’une activité physique régulière et modérée améliorait la fonction immunitaire en activant la circulation et réduisant le stress. Le bénéfice est encore supérieur si l’activité a lieu à l’extérieur, exposée aux rayons lumineux. Ceux-ci stimulent en effet la production de vitamine D, la sécrétion de sérotonine et régulent l’horloge biologique. Quant au sommeil, il est qualifié de «réparateur» à juste titre, car c’est pendant la nuit que se régénèrent les cellules immunocompétentes.
Renforcer les bases par les acides aminés
Après l’eau, les acides aminés constituent le principal élément du corps humain, soit environ 20% de sa masse. Les acides aminés sont les briques nécessaires à la fabrication des protéines du corps humain, elles-même indispensables à la quasi totalité des structures et des fonctions de l’organisme. Il existe une vingtaine d’acides aminés différents, onze d’entre eux étant synthétisés par l’organisme, le reste devant être fourni par l’alimentation. Les deux acides aminés les plus bénéfiques au système immunitaire sont l’arginine et la glutamine, disponibles dans certains fortifiants vendus en pharmacie.
La voie royale
Le génie de la nature s’exprime dans la gelée royale, une substance visqueuse sécrétée par les glandes des abeilles nourricières pour alimenter les larves au tout début de leur vie, et d’autre part la reine pendant toute son existence. Grâce à ce régime exclusif, la reine peut vivre plusieurs années, alors que l’espérance de vie de ses sujets ne dépasse pas un à deux mois. En déduire que la gelée royale prolonge la vie serait aller un peu vite en besogne, la physiologie des abeilles et des humains se situant à des années-lumière l’une de l’autre. En revanche, d’innombrables composants bio-actifs ont été identifiés dans la gelée royale, dont des vitamines, des minéraux, des protéines et des acides gras (HDA) aux propriétés immunomodulatrices. Une cure de gelée royale avant l’arrivée du froid est tout à fait recommandable, pour autant que le bon dosage et les précautions d’usage soient respectés (ne pas utiliser chez la femme enceinte ou allaitante, en cas d’allergie aux pollens, etc.)
Oligo-éléments et vitamines
Les oligoéléments participent à la plupart des mécanismes physiologiques. Ils ont en commun la caractéristique d’être présents en très faibles quantités dans l’organisme et en même temps d’être indispensables à son bon fonctionnement. Une carence se traduit donc inévitablement par des troubles, un peu comme l’absence de poignée met en péril la raison d’être d’une valise. Le système immunitaire nécessite lui aussi des oligo éléments pour fonctionner, plus spécialement le zinc, le fer, le cuivre et le sélénium. Du fait de leur action à doses minimes (moins de 1mg par kilo de poids corporel!), les oligo-éléments présentent des risques de surdosage. Tout traitement d’oligothérapie doit être supervisé par un spécialiste de confiance.
Du côté des vitamines, les défenses immunitaires s’appuient sur la plupart d’entre elles. La vitamine A accélère la différenciation des globules blancs, la B agit sur les globules rouges, la C stimule la production de cytokines, des protéines qui aident les cellules à communiquer entre elles, et la vitamine D n’a plus de secret pour personne depuis la dernière pandémie. Un apport régulier de ces vitamines et oligo-éléments est assuré par une alimentation équilibrée, ou à défaut par des compléments vitaminés disponibles en pharmacie.
Bien se préparer à l’hiver
L’hiver qui arrive s’annonce encore une fois empreint d’incertitudes ; dans un contexte d’actualités anxiogènes, renforcer ses défenses immunitaires apparait aujourd’hui plus que jamais essentiel pour affronter la saison froide. Petit tour d’horizon de mesures préventives et de remèdes homéopathiques ciblés pour traverser vaillamment l’hiver.
Se prémunir des virus grippaux
Chaque année, un nouveau vaccin contre la grippe sort, en général courant septembre, début octobre : il est conseillé aux personnes âgées ou à risques de se faire vacciner chaque hiver afin d’éviter les risques et désagréments de la maladie. Pour accompagner la vaccination et aider l’organisme à lutter efficacement contre la contagion, une cure homéopathique peut être mise en place: on pensera ainsi à Influenzinum qui est élaboré à partir du vaccin antigrippal de l’année et qui peut être pris sous forme de cure pendant quelques semaines. Demandez toutefois conseil à votre pharmacien avant de commencer toute cure.
Renforcer ses défenses immunitaires
Pour mieux résister aux infections, un système immunitaire solide est essentiel. Pour le renforcer, il existe différents remèdes homéopathiques, comme la Thymuline. Il s’agit à l’origine d’une hormone thymique secrétée par le thymus et présente dans le sérum sanguin. Elle stimule le système immunitaire et contribue à améliorer la résistance générale de l’organisme tout au long de l’hiver. Pour une meilleure efficacité, la Thymuline peut être prise en alternance avec Influenzinum. Les plantes ne sont cependant pas en reste quand il s’agit de renforcer les défenses de l’organisme. L’échinacée, une jolie plante aux fleurs pourpres, peut ainsi être employée à cet effet… C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on la surnomme la «plante de l’immunité». On pensera aussi au thym, pour apaiser les gorges irritées, au ginseng, au curcuma et au gingembre pour le regain d’énergie et lutter contre la fatigue. Souvent pris en tisane ou infusion, ces plantes peuvent s’avérer très utile. Mais on veillera à demander conseil à son médecin ou à son pharmacien pour éviter tout surdosage ou contre-indication : la phytothérapie, soit la thérapie par les plantes, n’est pas exempte de potentiels effets secondaires dus aux concentrations élevées en principes actifs… Ce qui n’est pas le cas de l’homéopathie qui évolue dans des dilutions très élevées et des concentrations infinitésimales : elle est pour cette raison souvent conseillée aux enfants et aux femmes
enceintes.
Agir dès les premiers signes de refroidissement
Quand le refroidissement ou la grippe arrive, l’homéopathie peut aussi aider en atténuant les symptômes. Une cure homéopathique, élaborée à partir d’Anas barbariae, peut être un premier réflexe à avoir dès la sensation d’un coup de froid, et ce, pendant quelques jours. D’autres remèdes homéopathiques peuvent être utilisés au début des troubles fébriles. Les aconits sont des végétaux pouvant être prescrits dans le cas d’une fièvre d’apparition soudaine et intense, sans transpiration mais accompagnée d’une angoisse soudaine. La fameuse plante belladone est quant à elle employée pour soulager la fièvre mais seulement lorsqu’elle est accompagnée de transpiration. Si celle-ci persiste, consultez votre médecin traitant ou votre pharmacien. La belladone peut également s’avérer efficace en cas de maux de gorge et autres inflammations du système rhino-pharyngé, comme le rhume ou l’angine.
Les aliments de l’hiver
Une alimentation qui privilégie les produits non transformés, les fruits et légumes de saison, de préférence d’origine locale et si possible biologique constitue une base indispensable à un système immunitaire qui fonctionne bien. Choux, courge, carotte, endive, topinambour, clémentines, kaki, châtaignes, pommes… Les fruits et légumes d’hiver sont souvent rassasiants et très gouteux. Quoi de plus réconfortant qu’une soupe vermillon et une tarte aux fruits qui sort du four après une longue journée froide et grisâtre ? La saison se prête à merveille pour réinvestir les fourneaux et enfiler le tablier !
Une bonne hygiène de vie pour affronter le froid
En hiver, les journées raccourcissent, la luminosité baisse, tout comme les températures… Le corps est mis à rude épreuve. Veiller à garder une bonne hygiène de vie est primordial pour passer l’hiver sans embûche. L’activité physique reste en tout temps incontournable pour rester en bonne santé… Et le froid n’empêche en rien de s’activer ! Si les sports d’hiver comme le ski, la randonnée en montagne ou la luge ne vous tentent pas, une marche en forêt, une séance de yoga à la maison ou quelques longueurs à la piscine peuvent aisément s’y substituer. L’hiver est aussi l’occasion de retrouver un sommeil plus réparateur en adoptant de nouvelles habitudes. Puisque l’on rentre souvent plus tôt à la maison, on peut s’essayer au cocooning, avec des activités qui aident à évacuer le stress de la journée et en instaurant des rituels de détente avant d’aller se coucher: un bain chaud, un bon livre, ou encore quelques minutes de méditation. L’hiver est le moment idéal pour réapprendre à prendre le temps et à s’occuper de soi.