Quels sont les éléments qui influencent positivement l’équilibre du système immunitaire ? Lorsqu’on parle de système immunitaire, on parle d’un système extrêmement complexe qui n’est guère influencé par quelques doses de vitamine C ou de zinc…
C’est plutôt un ensemble de facteurs et nutriments qui maintiennent ou optimisent son équilibre. Le phénomène de l’immunosénescence (le vieillissement du système immunitaire) joue également un rôle prépondérant dans la capacité des personnes à rester en bonne santé malgré les années qui passent.
Conseils de base pour le système immunitaire
• L’air frais. Faire un peu d’exercice 2 à 3 fois par semaine au grand air. D’une manière générale, la pratique d’activités sportives régulière et modérée renforce notre système de défense.
• Alimentation. Vous êtes ce que vous mangez ! Augmentez la consommation de légumes et fruits frais. La consommation d’aliments riches en fibres optimise la flore intestinale
(microbioteintestinal) qui joue un rôle clé dans le système immunitaire. Le fait de manger des aliments creux (pizzas surgelées, etc.) vide littéralement notre organisme des nutriments
essentiels à la santé.
• Sommeil et attitude positive vont également régénérer notre immunité.
• Soleil dans le cœur et dans la tête, c’est souvent lors de faiblesse émotionnelle que l’on tombe malade. Très simple en apparence mais il faut s’y tenir !
Les activateurs de l’énergie immunitaire
On oublie facilement ces éléments pourtant essentiels dans les capacités de défense. Mais pour lutter contre les agresseurs, notre organisme a besoin de plus d’énergie, de beaucoup plus d’énergie même. Or avec l’arrivée de la saison froide, de nombreuses personnes se retrouvent avec des réservoirs d’énergie presque vides. En conséquence, elles se sentent fatiguées et « attrapent toutes les maladies qui passent ». Les activateurs d’énergie cellulaires tels que la coenzyme Q10, vitamine B12, ou astaxanthine optimisent cette production essentielle et permettent de remplir ces réservoirs d’énergie. Les capacités de défenses sont ainsi pleinement opérationnelles.
Les nutriments clés du système immunitaire
La lactoferrine est une protéine que l’on trouve en quantité dans le lait maternel et plus encore dans le colostrum (lait des premiers jours). Elle est parfois considérée comme le démarreur du système immunitaire. Elle possède également des caractéristiques prébiotiques, antivirales, antibactériennes et aide à la fixation du fer (également important pour l’immunité).
Les antioxydants naturels
L’extrait de thé vert riche en polyphénols renforce les fondements du système immunitaire. Une étude en milieu hospitalier a montré une réduction de 75% des infections grippales dans le groupe recevant ces polyphénols versus le groupe à placébo !
Les extraits de curcuma ou l’astaxanthine (extrait d’une algue), influencent positivement la réaction de notre organisme lors d’infections virales, par exemple dans leur capacité à limiter le développement des phénomènes inflammatoires vers des inflammations incontrôlées. Leur action antidouleur reconnue améliore également le confort des malades.
Dans les extraits de plantes, n’oublions pas l’échinacée bien connue déjà par les amérindiens pour réduire les inflammations et infections notamment des voies respiratoires supérieures et des muqueuses.
Les vitamines et minéraux de l’immunité
Ils sont sur toutes les lèvres en période froide mais n’en attendons pas des miracles même si leur rôle est essentiel dans les processus physiologiques du système immunitaire. La vitamines C (en particulier naturelle avec polyphénols issue de la cerise Acérola) qui offre une certaine protection contre les infections. La vitamine D3 est un élément clé dont beaucoup de personnes sont carencées et qui réduit significativement les risque d’infection respiratoire aigüe.
Parmi les oligo-éléments essentiels au fonctionnement normal du système immunitaire, le zinc joue un rôle central. En particulier la forme de l’acétate de zinc qui peut raccourcir significativement la durée des rhume et infections de type grippales (jusqu’à -42%). Récemment, des études ont démontré que le sélénium ou encore le cuivre sont des cofacteurs importants dans la prévention des infections respiratoires virales.
Une combinaison unique de ces éléments essentiels est désormais disponible chez Pharmacie Populaire, mais toujours en compléments des mesures d’hygiène de vie.
Un médicament peut en gâcher un autre
Les relations entre médicaments ont un point commun avec les relations humaines :
la présence de deux ou plusieurs individus en un même lieu suscite la plupart du temps de l’indifférence, parfois de l’entraide, et plus rarement une franche incompatibilité. Bienvenue dans l’univers complexe des interactions médicamenteuses, et merci à l’un de ses meilleurs experts, le Professeur Jules Desmeules, d’avoir accepté de répondre à nos questions !
Rédaction Journal Santé Mieux-Être :
«Pr Desmeules, qu’est-ce au juste qu’une interaction médicamenteuse ?»
Professeur Jules Desmeules : «Une interaction médicamenteuse est une «modification des effets d’un médicament par un autre médicament ou par une substance donnée», nous explique le Larousse Médical. La simplicité de la définition contraste avec les infinies variations de cette branche de la pharmacologie. En résumé, lorsqu’une interaction se produit, soit l’effet thérapeutique de l’une, de l’autre, ou des deux substances impliquées augmente, soit il diminue, jusqu’à parfois disparaître complètement. L’apparition d’effets indésirables est une autre conséquence fréquente. L’interaction peut concerner deux médicaments entre eux, mais aussi un médicament et une autre substance présente dans l’organisme (alcool, nourriture, compléments alimentaires, etc.).
Mentionnons encore qu’il n’est pas nécessaire que deux médicaments soient pris au même moment pour qu’ils interfèrent entre eux. Certains médicaments persistent en effet dans l’organisme jusqu’à plusieurs jours après leur administration.
JSME : «Pourriez-vous nous donner quelques exemples ?»
Pr J.D. : «De nombreuses femmes utilisent la pilule contraceptive : tout médicament qui contrarierait son action augmenterait la probabilité d’une grossesses non désirée. Ainsi, quelques médicaments sont capables d’accélérer l’élimination de la pilule contraceptive hormonale, le millepertuis par exemple.
Dans un autre registre, la «petite pilule bleue» contre les troubles de l’érection fonctionne grâce à son effet vasodilatateur. L’association avec un autre principe actif vasodilatateur comme un antiangineux ou un antihypertenseur peut conduire à des chutes de tension gravissimes.
Le cumul des effets secondaires est un autre problème fréquent. Comme dans le cas banal d’un antiallergique contre le rhume des foins. Pour peu que des médicaments agissant sur le système nerveux soient utilisés en même temps, les effets sédatifs vont se potentialiser mutuellement et entraîner somnolence et difficulté à se concentrer. Et si un peu d’alcool vient s’en mêler, la situation devient franchement à risque.
JSME : « Donc toutes les interactions médicamenteuses sont indésirables ?
Pr J.D. : « Non, lorsqu’elles sont anticipées, elles peuvent être souhaitables et améliorer la thérapeutique. Les combinaisons de médicaments sont souvent employées à dessein pour améliorer l’efficacité sans augmenter le risque. Ainsi, il est fréquent de combiner plusieurs médicaments agissant sur différentes cibles, comme dans le traitement des douleurs lorsqu’on associe des anti-inflammatoires et des opioïdes. Ou lorsque des médicaments agissant sur le coeur, les vaisseaux et les reins s’épaulent pour traiter l’hypertension. Il en va de même du diabète, des infections, …
Par contre, lorsqu’elles ne sont pas anticipées, les interactions médicamenteuses peuvent parfois conduire à des incidents ou des accidents thérapeutiques. Les données épidémiologiques montrent que 5 à 7% des hospitalisations sont liées à des effets indésirables des médicaments, dont 1/5 suite à des interactions médicamenteuses.
JSME : «Selon vous, quel est le rôle du pharmacien ?»
Pr J.D. : «Le pharmacien joue un rôle primordial dans la détection des interactions nuisibles. Par exemple en contrôlant l’ordonnance avant la dispensation. Il se situe à la croisée des chemins des traitements médicamenteux. Il devrait être en contact avec le médecin de famille et avoir une vue d’ensemble des prescriptions de différents médecins, et d’une éventuelle automédication. Une fois en possession des informations, le pharmacien peut compter sur des logiciels d’alertes thérapeutiques, dont l’aide est précieuse. Plusieurs logiciels existent et ont des sensibilités et des spécificités différentes. Tout l’art consiste ensuite à contextualiser et à personnaliser, afin de sélectionner les interactions prioritaires, celles qui ont un impact clinique potentiel. C’est là qu’intervient la formation, et l’expérience, du pharmacien, qui va considérer la situation, les antécédents, la vulnérabilité du patient, tout comme la gravité de l’interaction (de «mineure» à «contre-indication absolue»).
JSME : «L’automédication est dans votre collimateur. Expliquez-nous pourquoi»
Pr J.D. : «Les médicaments sur ordonnance bénéficient a priori de la double surveillance du médecin prescripteur et du pharmacien. L’automédication en revanche présente une probabilité élevée d’échapper aux radars. Or, ce n’est pas parce qu’un médicament est en vente libre qu’il ne peut pas interagir avec un autre. L’idéal serait de s’assurer auprès du dispensateur et de son médecin traitant de l’absence de problème si l’on ajoute une thérapeutique. A défaut, le seul moyen d’anticiper les interactions consiste à informer le médecin et le pharmacien de l’ensemble des traitement suivis. Le partenariat avec un patient engagé dans sa thérapeutique et partageant l’information est le garant d’un traitement qui sera bien conduit. Une simple aspirine peut s’avérer problématique, par exemple pour des patients sous traitement anticoagulant. Le potentiel d’interactions des préparations à base de plantes est lui aussi spécialement sous-estimé.
JSME : «Justement, en parlant de produits naturels, qu’en est-il du jus de pamplemousse ?
Pr J.D. : «Le pamplemousse est un fruit très sain, riche en antioxydants, en flavonoïdes, en fibres, en vitamines et minéraux. Alors mangez du pamplemousse et buvez son jus à volonté !
Mais, si vous êtes sous traitement médicamenteux, demandez d’abord la «permission» à votre médecin ou à votre pharmacien. En effet, le pamplemousse inhibe fortement des enzymes responsables de l’élimination de certains médicaments ; n’étant plus éliminés, ces médicaments s’accumulent dans l’organisme et peuvent provoquer des dégâts liés à un surdosage.