En Suisse, de 1900 à 2021, l’espérance de vie à la naissance est passée de 50 ans à 85,7 ans chez les femmes. Vers cinquante ans, le corps féminin doit composer avec de nouvelles fragilités comme la ménopause et l’ostéoporose. Loin d’être une fatalité, il est possible de bien anticiper la disparition des cycles menstruels et le début de la fragilisation des os. Quels sont les préventions et les traitements de la ménopause et de l’ostéoporose? Comment préserver sa masse musculaire et osseuse pour éviter les chutes? Les réponses dans ce dossier.
Le saviez-vous?
Dépistages recommandés dès 50 ans
Si aucune personne de votre famille directe n’a présenté de cancer de côlon ou de polype (tumeur bénigne) et si vous n’avez pas de facteur de risque connu de cancer du côlon, il est recommandé de faire un dépistage systématique à partir de 50 ans. Deux types de tests sont recommandés et pris en charge par l’assurance de base: la recherche de sang dans les selles et la coloscopie. Aussi, dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein, toutes les femmes à partir de 50 ans reçoivent systématiquement tous les deux ans une invitation à se soumettre à une mammographie.
Bien répartir les protéines dans la journée
A mesure que l’on vieillit, nos muscles perdent naturellement et progressivement de leur masse et de leur force. Conséquences: les chutes à répétition et les problèmes de mobilité apparaissent. La répartition équilibrée des protéines au cours des trois repas quotidiens est associée à une plus grande masse et force musculaire chez les aînés. L’apport nutritionnel conseillé en protéines pour un adulte est de 0,83 gramme par kilogramme de poids corporel. Pour les personnes de plus de 70 ans et en bonne santé, il est recommandé de consommer par jour 1 à 1,2 gramme de protéines par kilogramme de poids corporel.
L’examen de la densité osseuse
La densitométrie osseuse ou ostéodensitométrie est un examen médical qui permet de mesurer la densité minérale osseuse (DMO), autrement dit, la quantité de calcium dans les os. La DMO augmente jusqu’à 20-30 ans, puis baisse progressivement à partir de 40 ans. favorisant fractures et tassements vertébraux. Une densitométrie osseuse peut être effectuée si l’on suspecte une prédisposition familiale. L’examen est remboursé par l’assurance de base sous certaines conditions: la survenue d’une fracture de fragilité ou la présence d’une maladie qui crée une fragilité osseuse.
La ménopause: comment la vivre sereinement?
Bouffées de chaleur, fatigue, sécheresse vaginale, troubles urinaires, irritabilité… la ménopause entraîne la survenue de nombreux symptômes provoqués notamment par des carences hormonales en œstrogène et progestérone. Ces troubles ne sont pas systématiques et certaines femmes peuvent ne pas les ressentir. Avant de mettre en place une éventuelle thérapie hormonale de substitution, quelques mesures peuvent aider à passer le cap de la ménopause: adopter une alimentation équilibrée enrichie en calcium, pratiquer un sport, de la relaxation, prendre le temps de s’occuper de son corps ou encore, de nouvelles activités sociales.
A quoi ça sert?
L’ostéoporose se caractérise par une altération de la qualité de l’os qui augmente le risque d’avoir des fractures de fragilité touchant les poignets, les hanches, les vertèbres ou encore l’épaule. C’est une maladie très fréquente qui peut avoir de nombreuses répercussions sur la vie quotidienne. Focus sur les conditions propices à la survenue de l’ostéoporose et sur les traitements à mettre en œuvre.
Les facteurs aggravants
Chez la femme, la ménopause est la cause principale de l’ostéoporose. En effet, c’est pendant cette période que le taux d’œstrogènes chute, une hormone qui contribue à la santé osseuse. Autres facteurs augmentant le risque de survenue d’une ostéoporose: une prédisposition familiale, un indice de masse corporel faible, le tabagisme ou l’excès d’alcool. Des médicaments peuvent aussi accélérer l’apparition de l’ostéoporose, comme la cortisone ou certains traitements utilisés contre le cancer du sein. Certaines maladies causent également l’ostéoporose comme le diabète, la polyarthrite rhumatoïde ou encore l’hyperthyroïdie.
Les thérapies de l’ostéoporose
Une bonne hygiène de vie, incluant une alimentation équilibrée (peu de phosphates, d’aliments salés et de café et de thé), une activité physique suffisante, une exposition au soleil régulière, une absence de tabagisme et une consommation d’alcool modérée permettent de retarder l’apparition de l’ostéoporose. L’Association suisse contre l’ostéoporose (ASCO) recommande, comme apport total journalier, 1000mg de calcium, plus de 800 U.I. de vitamine D et 1g/kg de protéine. Lorsque ces précautions se révèlent insuffisantes, des médicaments, prescrits sous forme de cures de 3 à 5 ans, permettent de diminuer le risque de fracture osseuse.