Alors que 2022 a tiré sa révérence sous des températures exceptionnellement (et anormalement) douces, les personnes allergiques au pollen n’ont pas tardé à en subir les conséquences: les premiers pollens de noisetier étaient présents dans l’air de certaines régions dès le 28 décembre, selon aha! Centre d’Allergie Suisse. Rhume ou rhume des foins? Il était à cette période difficile de faire la différence…
De par la météo exceptionnelle observée à partir de la mi-décembre, le noisetier a fleuri environ 20 à 30 jours plus tôt que la moyenne mesurée sur la période 1991-2020. «Dès le 2 janvier, la plupart des stations de mesure de MétéoSuisse enregistraient déjà des valeurs de charge modérées en plaine», explique Regula Gehrig, biométéorologue de MétéoSuisse. Alors que nous entrons officiellement dans le printemps, la charge pollinique bat son plein. Un calvaire pour 20% de la population qui souffrent du «rhume des foins».
Le calendrier pollinique annuel Chaque année, les différentes espèces d’arbres et de plantes fleurissent les unes après les autres, ou parfois simultanément, selon un calendrier relativement régulier. Le noisetier est la première espèce à fleurir, généralement vers la mi-janvier. Cette année, exceptionnellement, il était en avance. Le calendrier pollinique peut en effet varier selon les températures, le taux d’ensoleillement et le taux de précipitations. Il est rare toutefois, d’observer des pollens au cours des trois derniers mois de l’année. D’après le calendrier établi par MétéoSuisse, qui repose sur les données collectées de 2002 à 2021, le «pire» mois de l’année est sans aucun doute le mois d’avril, qui cumule de hautes concentrations de plusieurs pollens d’arbres, dont celui du frêne, du bouleau, du charme, du platane, du chêne et du hêtre. Les mois de mai et juin sont quant à eux redoutés par les allergiques aux pollens de graminées, qui culminent dans l’air à la fin du printemps; ils y resteront jusqu’à la mi-juillet.