Inflammations, infections, troubles et diminution de la vision,… Tout au long de la vie nos yeux évoluent et peuvent présenter diverses pathologies de sévérité variable. Heureusement, plusieurs traitements médicamenteux, de même que certains actes chirurgicaux, permettent aujourd’hui de soigner efficacement la plupart de ces maladies. Comment fonctionnent nos yeux? Quels sont les symptômes des pathologies oculaires les plus courantes? Comment préserver ses yeux et dépister au plus tôt les maladies graves? Toutes les réponses dans ce dossier.
Le saviez-vous?
Anatomie de l’œil
La partie visible de l’œil est constituée de la pupille, de l’iris et de la sclère (le blanc de l’œil). La cornée recouvre la partie antérieure de l’œil, devant l’iris et la pupille; telle une lentille, elle transmet la lumière au cristallin et à la rétine, située au fond de l’œil. La région centrale de la rétine, la macula, contient des photorécepteurs appelés «cônes» qui sont responsables de la vision centrale et de la perception des couleurs. La zone périphérique de la rétine contient d’autres photorécepteurs, les «bâtonnets», responsables de la vision périphérique et de la vision nocturne.
Gare aux infections!
L’infection la plus fréquente est la conjonctivite, qui se manifeste par une rougeur, des démangeaisons et un écoulement parfois purulent. Le virus herpes simplex (qui cause l’herpès labial) peut conduire à une kératite herpétique, tandis que le virus de la varicelle-zona, qui demeure dans l’organisme à l’état dormant, peut être à l’origine d’un zona ophtalmique. Enfin, des bactéries du type staphylocoques peuvent infecter la base d’un cil et créer une bosse rouge remplie de pus: un orgelet. Des soins locaux antiviraux ou antibactériens permettent de remédier à ces diverses infections.
Un kyste bénin, mais très gênant
Les paupières comportent des glandes sébacées, les «glandes de Meibomius», qui sécrètent un corps gras (le meibum) chargé d’entourer les larmes, afin d’empêcher l’évaporation de l’eau et d’assurer une bonne hydratation oculaire. Il peut arriver que l’une de ces glandes dysfonctionne et ne parvienne plus à expulser le meibum; celui- ci s’accumule, ce qui aboutit à la formation d’un kyste: c’est le chalazion. La paupière devient rouge, gonflée et sensible; une pommade antiinflammatoire permet généralement d’en venir à bout.
Préserver sa vue
Pour limiter les risques de maladie oculaire, il est essentiel de prendre soin de ses yeux dès le plus jeune âge et tout au long de la vie. Pour commencer, le port de lunettes de soleil est vivement conseillé dès que la luminosité se fait trop forte, été comme hiver. Ensuite, il est crucial de ne jamais toucher ses yeux (pour ôter une poussière ou mettre ses lentilles, par exemple) sans avoir correctement lavé ses mains. De même, il faut veiller à bien respecter les dates de péremption des produits de maquillage utilisés.
A quoi ça sert?
Des contrôles plus réguliers dès 50 ans
À mesure que l’œil vieillit, des changements se produisent au niveau de sa structure et de sa physiologie, impactant la vision. Des troubles de la vue comme la presbytie sont par exemple incontournables à partir de 40 ans environ. Des pathologies plus graves peuvent également survenir. C’est pourquoi il est conseillé de consulter un ophtalmologue une fois tous les trois ans, en particulier à partir de 50 ans.
Quand l’œil vieillit
Avec l’âge, le fonctionnement de la macula – la zone de l’œil responsable de l’acuité visuelle – peut se dégrader. Ceci est dû à l’accumulation de déchets provenant de la destruction des cellules. S’ensuivent une baisse progressive de netteté, une diminution des contrastes, une déformation des images et l’apparition d’une tâche sombre au centre de la vision: c’est la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la première cause de perte de la vision centrale chez les personnes de plus de 50 ans. Elle n’entraîne pas de cécité totale, mais peut sérieusement dégrader la vue.
Des risques de cécité
Autre maladie liée à l’âge: la cataracte, qui se traduit par une opacification partielle ou totale du cristallin. Elle entraîne une baisse progressive de la vision, pouvant aller jusqu’à la cécité. Un acte chirurgical, consistant à ôter le cristallin opacifié pour le remplacer par un cristallin artificiel permet de remédier à la maladie. Le glaucome est une autre maladie oculaire grave, pouvant conduire à la perte de la vue. Elle se caractérise par une destruction lente du nerf optique, qui entraîne une perte de la vision – d’abord en périphérie, puis progressivement vers le centre.