La bronchite aiguë est une affection des voies respiratoires qui peut toucher tout un chacun. Bien que d’évolution favorable la plupart du temps, l’adoption de mesures préventives et une prise en charge précoce sont essentielles pour limiter la portée et la durée des désagréments.
Qu’est-ce qu’une bronchite aiguë ?
Les bronches peuvent être décrits comme des conduits qui permettent à l’air d’entrer et de sortir des poumons. L’irritation de ces tubes par une cause externe, infectieuse ou pas, provoque une inflammation de la muqueuse bronchique, à l’origine des symptômes caractéristiques de cette affection. La bronchite aiguë est un classique de l’hiver. Généralement bénigne, elle demande néanmoins entre une et trois semaines pour s’amender.
Diverses causes possibles
La majorité des bronchites sont provoquées par des virus, tels que le virus de la grippe, le virus respiratoire syncitial (surtout chez les petits enfants) ou le coronavirus. Des bactéries ne sont impliquées que dans une bronchite sur vingt, souvent dans le cadre d’une surinfection de l’atteinte virale initiale. La pollution, la poussière, la fumée, des allergènes ou des produits chimiques peuvent eux aussi irriter les bronches et entraîner une bronchite, surtout si l’exposition est prolongée.
Bronchite ou autre affection respiratoire?
La bronchite aiguë est souvent précédée des symptômes classiques du virus en cause, type maux de gorge, rhume, douleurs musculaires, etc. Si le virus parvient jusqu’aux bronches, l’inflammation de celles-ci conduit à des manifestations plus spécifiques, caractérisées par une forte toux, sèche au début puis accompagnée d’expectorations fluides. La respiration peut être entravée par l’inflammation, devenir sifflante, voire douloureuse et l’on s’essouffle plus facilement. Comme déjà mentionné, les symptômes persistent plusieurs semaines, car les bronches restent enflammées même après que le virus ait été éliminé. L’important est de ne pas passer à côté du diagnostic de pneumonie, une inflammation des poumons d’origine le plus souvent bactérienne, aux symptômes comparables à la bronchite mais plus «violents», avec détérioration de l’état général et nécessité de prise en charge médicale sans délai. Une bronchite qui se prolonge au-delà de trois mois est définie comme chronique et sa gestion diffère de la bronchite aiguë; le tabagisme en est la cause principale, avec dans ce cas une atteinte et une obstruction progressive des poumons nommée BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive).
Prévention de la bronchite
Nous savons donc que la grande majorité des bronchites aiguës sont provoquées par des virus. Et pour faire barrage à ces virus, la recette est la même que pour tous les virus : soutien du système immunitaire, gestes barrières et vaccination. Au-delà de ces mesures indispensables, il existe plusieurs autres moyens d’éviter d’irriter ses bronches. A commencer par ne pas trop chauffer son intérieur et l’humidifier : un air trop sec fragilise en effet les voies respiratoires. Il est également recommandé de nettoyer et d’aérer régulièrement son lieu de vie, de ne pas fumer ni être exposé à la fumée, et, quand c’est possible, de réduire son exposition à la pollution. L’air ambiant peut enfin être assaini avec un spray à base d’huiles essentielles.
Traitements symptomatiques et surveillance
Chez une personne sans facteurs de risques, on se contente en règle générale de traiter les symptômes, antitussifs en présence de toux, inhalations à base d’huiles essentielles, analgésiques en cas de douleurs, et ainsi de suite. L’apparition d’une fièvre élevée ou de difficultés respiratoires devrait inciter à consulter; le médecin décidera si la prescription de médicaments type anti-asthmatiques, plus rarement antibiotiques, se justifie. Il est de plus vivement conseillé de s’hydrater plus que d’habitude afin de fluidifier les sécrétions et éliminer les virus présents dans l’organisme. Le repos fait aussi partie des mesures capables d’accélérer le rétablissement.