BPCO, un acronyme barbare qui regroupe des pathologies respiratoires placées dans le top 3 des causes de mortalité. BPCO est utilisé pour Broncopneumopathie
chronique obstructive…
pas plus glamour, mais déjà plus clair. Que faut-il retenir à ce sujet?
La famille des broncopneumopathies chroniques obstructives fait plus de morts, en Suisse et ailleurs, que les accidents de la route. Insidieuse, pas forcément bien connue, ni bien diagnostiquée, cette pathologie est aussi trop souvent sous-estimée par ceux qui en souffrent. Mais depuis quelques années, les initiatives se multiplient pour informer et alerter le grand public et les médecins. C’est ainsi que la journée mondiale des BPCO a été fixée le 21 novembre. Faisons un point sur le contexte et les perspectives.
Origines, symptômes et troubles connexes
Associée 4 fois sur 5 au tabagisme, la BPCO touche pourtant des gens n’ayant jamais fumé. Car d’autres origines proviennent de l’exposition professionnelle à des agents dangereux, par exemple l’amiante, le plomb ou encore les poussières de chantiers (silice, colle à carrelage, etc.), voire à des pollutions atmosphériques (un recul de 40 ans ou plus existe parfois entre l’inhalation nocive et l’apparition d’une maladie). Mais interviennent aussi les facteurs génétiques, comme le déficit congénital en alpha-1-antitrypsine, transmis familialement. L’ensemble combiné dresse un profil type à risque. Les manifestations sont multiples et classées par niveau de gravité. De la toux persistante, grasse et expectorante, jusqu’à la dyspnée, oppression thoracique et essoufflement apparaissent peu à peu. Les troubles connexes s’installent, à commencer par une cardiopathie, car le cœur se fatigue à tenter de compenser une oxygénation fortement diminuée. Sans parler de l’invalidité et de la dégradation de la qualité de vie. Pour vous ou un proche, un test en ligne (www.liguepulmonaire.ch) permet d’évaluer les risques potentiels.
Quelles thérapies possibles?
Un examen de la fonction respiratoire appelée «spirométrie» est conseillé. La Ligue pulmonaire suisse (voir ci-après) organise des journées de tests. En dehors de l’évidence d’arrêter de fumer si tel est le cas, la prise en charge médicale au stade d’avancement à l’instant T prescrira des bronchodilatateurs, mais surtout une oxygénothérapie appropriée. Cet apport d’oxygène quotidien est indispensable pour soulager le cœur, entre autres bénéfices. On peut aussi faire appel à l’halothérapie, ou thérapie par le sel. Connue depuis l’Antiquité, ce traitement naturel a soulagé bon nombre de détresses pulmonaires avérées. Une clinique suisse, Salt Chamber Helvetia, fournit toutes les infos. Enfin, ci-après les détails d’un programme dynamique qui contribue à diminuer la solitude du malade souffrant de bronchopneumopathie, même dans une forme sévère, tout en améliorant son retour à une vie sociale. Appelé simplement «Mieux vivre avec la BPCO», il a déjà aidé efficacement des centaines de personnes.
Du souffle pour la vie avec la Ligue pulmonaire suisse
L’organisation de la Ligue pulmonaire suisse se décline sur plusieurs cantons et s’est donnée pour mission d’informer et de dépister la maladie au stade le plus précoce possible. Le programme «Mieux vivre avec la BPCO» a été développé conjointement avec la fondation Promotion Santé Suisse. Alternant ateliers en petits groupes, coachings, entretiens individuels et suivi téléphonique du plan d’actions durant
12 mois, cette approche réduit de manière significative le nombre et la durée des hospitalisations, ainsi que les prises en charge d’urgence et les consultations du médecin de famille, avec en sus une amélioration significative de la qualité de vie des patient(e)s. Ce programme original est aujourd’hui étendu à 11 cantons et le sera prochainement à tous. Vous trouverez sur www.liguepulmonaire.ch/fr/system/ligues-cantonales.html les partenaires les plus proches de vous.