Cette crise «de la cinquantaine», désigne plus généralement une crise de milieu de vie, qui repose sur une auto-évaluation des années écoulées. À ces âges, chacun éprouve le besoin d’effectuer le «bilan» de sa propre vie, de se remémorer son parcours, ses choix, ses échecs et ses réussites. Cette remise en question peut parfois tout chambouler…
Chez les Anglo-saxons, elle est appelée «midlife crisis». Cette crise survient généralement entre 45 et 55 ans et concerne, au fond, à peu près tout le monde. Cependant, elle ne se manifeste pas toujours de la même manière: plus ou moins intense, elle entraîne un mal-être plus ou moins profond – qui peut parfois durer plusieurs années. Il est important de mieux comprendre ce trouble et d’en reconnaître les signes, afin de mieux y faire face et de ne pas sombrer dans un état dépressif sévère et durable.
Prendre conscience que la vie n’est pas éternelle
La crise de milieu de vie est essentiellement alimentée par une prise de conscience soudaine du vieillissement, qui suscite une angoisse plus ou moins importante selon les individus. Un beau matin, on réalise que les cheveux grisonnent, que les rides se creusent et que les muscles s’affaiblissent; on se sent alors moins désirable. À cela s’ajoutent, pour les femmes, la perte de la fonction reproductive et l’arrêt des menstruations, qui ont un réel impact psychologique. Les hommes sont quant à eux davantage touchés par la calvitie et l’embonpoint. Ces effets incontournables du vieillissement, qui relèvent de changements à la fois physiologiques et hormonaux, sont vécus par certains comme «le début de la fin». S’ensuivent les classiques questions identitaires et existentielles. «Ma vie me satisfait-elle?», «Ai-je réalisé tout ou partie de mes rêves?», «Est-ce que j’aime mon travail? » ou, en résumé, «Suis-je heureux·se?». Le verdict déterminera l’état d’esprit dans lequel chacun abordera les quelques dizaines d’années à venir.
Savoir repérer les signes
Certaines personnes refusent obstinément de vieillir et évoquent leur jeunesse avec beaucoup de nostalgie, en admirant des photos de cette époque. Leur crise de milieu de vie se manifeste alors par l’envie de changer, voire rajeunir leur apparence, en ayant par exemple recours à la chirurgie esthétique. La famille, le travail, les amis, … tout apparaît soudain décevant. Empreints d’un sentiment d’insatisfaction permanent, certains vont soudainement prendre des décisions radicales – et pas toujours raisonnables – sur un coup de tête, qui peuvent complètement changer leur vie (ils vont par exemple demander le divorce, poser leur démission, vendre leur maison ou faire des achats inconsidérés).
D’autres vont se découvrir une passion soudaine pour un sport à risque ou un hobby saugrenu. À l’opposé de ces réactions impulsives, la crise de milieu de vie beaucoup de nostalgie, en admirant des photos de cette époque. Leur crise de milieu de vie se manifeste alors par l’envie de changer, voire rajeunir leur apparence, en ayant par exemple recours à la chirurgie esthétique. La famille, le travail, les amis, … tout apparaît soudain décevant. Empreints d’un sentiment d’insatisfaction permanent, certain vont soudainement prendre des décisions radicales – et pas toujours raisonnables – sur un coup de tête, qui peuvent complètement changer leur vie (ils vont par exemple demander le divorce, poser leur démission, vendre leur maison ou faire des achats inconsidérés).
D’autres vont se découvrir une passion soudaine pour un sport à risque ou un hobby saugrenu. À l’opposé de ces réactions impulsives, la crise de milieu de vie peut aussi se manifester par une dépression silencieuse: les personnes concernées sont habitées d’une tristesse permanente, perdent l’appétit et le sommeil. Enfin, il n’est pas rare que cet état d’esprit amène à consommer de l’alcool en excès, voire à faire usage de drogues pour «oublier» le temps qui passe.
L’opportunité d’évoluer dans le bon sens
Dans tous les cas, il est important d’en parler avec ses proches et/ou à un psychothérapeute, pour ne pas s’enfermer dans ses idées noires. Car une fois acceptée et bien comprise, cette crise de milieu de vie peut être bénéfique. En tant que remise en question majeure, elle peut aider à se reconstruire, à être plus en accord avec soi-même et à évoluer dans le bon sens, en donnant la priorité aux choses essentielles. Ainsi, si cette crise débouche sur un changement de partenaire ou de travail, cela peut être aussi pour le mieux. Car après tout, même après avoir vécu un demi-siècle, la vie est loin d’être terminée!
Certes, à ce stade de la vie, la plupart des objectifs sont atteints: avoir un logement et un emploi qui permet de subvenir à ses besoins, un partenaire de vie, des enfants, etc. Résultat: une routine confortable s’est installée et l’on ne planifie plus rien. Or, «quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c’est la jeunesse de la vieillesse», a écrit Victor Hugo. Il est donc temps de faire de nouveaux projets et de profiter pleinement de ces belles années à venir!