Les mesures de prévention ont un talon d’Achille : leur caractère répétitif. Brossage des dents après chaque repas, bouclage des ceintures de sécurité, si par peur des caries ou du gendarme certains «gestes qui sauvent» semblent acquis, d’autres nécessitent encore et toujours d’intenses efforts pédagogiques.
C’est la cas de la vaccination.
Victime de son succès
Un siècle et demi après Pasteur et des dizaines de millions de vies épargnées, essayons de comprendre pourquoi les vaccins continuent à devoir régulièrement justifier de leur innocuité et de leur utilité dans l’arsenal préventif. Une première explication tient sans doute à la disparition ou la raréfaction des maladies combattues par les vaccinations. Plus personne aujourd’hui dans nos sociétés développées ne se lève le matin en redoutant d’être emporté par une épidémie de variole, de poliomyélite ou de typhus. Ou d’être mordu par un chien enragé. Et qui se souvient que la diphtérie était la première cause de mortalité infantile au début du 20e siècle ? En toute bonne foi, une partie de la population en est venu à se demander pourquoi continuer à se vacciner contre des maladies qui ne représentent plus de menace apparente, oubliant que c’est justement la vaccination qui a amené cette sécurité sanitaire. En deuxième lieu, l’avènement de l’information mondialisée à travers les réseaux informatiques et sociaux a facilité la diffusion de certaines rumeurs et théories approximatives, jamais confirmées scientifiquement. Certes, une majorité de la population demeure convaincue des bienfaits de la vaccination, mais il reste plus que jamais nécessaire d’informer sans relâche, tout en poursuivant la recherche et l’innovation.
Défis et perspectives
Les succès des vaccins et leur contribution déterminante à l’accroissement de l’espérance de vie ne signifie pas que tout est parfait. Loin de là ! A commencer par les quelques pathologies majeures qui attendent toujours un vaccin efficace, comme le sida ou le paludisme. Par ailleurs, un certain nombre de vaccins, parmi lesquels la coqueluche, la tuberculose ou la grippe, font preuve pour l’instant d’une efficacité encore par trop modeste, qui ne va pas jusqu’à remettre en cause leur utilité mais qui est susceptible de fragiliser l’adhésion des usagers. Dans le même ordre d’idée, l’amélioration de l’immunogénicité des vaccins constitue un défi majeur auprès d’une population vieillissante, dont le système immunitaire est plus difficile à stimuler. D’autant plus qu’en ce qui concerne les seniors, les attentes sont nombreuses autour du développement de nouveaux types de vaccins thérapeutiques dans le domaine du cancer ou de la maladie d’Alzheimer, entre autres.
Se vacciner contre la grippe en pharmacie
La commodité de la vaccination en pharmacie n’est plus à démontrer. Grâce au professionnalisme des pharmaciens, à la proximité des officines, aux horaires flexibles, aux coûts modiques, la couverture vaccinale ne cesse de s’améliorer en Suisse, et par là-même la santé publique. Une santé publique dont l’épidémie de grippe saisonnière est clairement un enjeu majeur. Voici donc quelques bonnes raisons de se vacciner contre la grippe. Et si des doutes subsistent, pourquoi ne pas en discuter ces prochains jours avec son pharmacien ?
– Protection personnelle : la gravité des symptômes du virus de la grippe ne doit pas être sous-estimée, à tout âge. La vaccination réduit significativement le risque de passer la semaine de Nouvel-An ou ses vacances d’hiver au fond du lit !
– Protection des groupes à risque : en se vaccinant, on contribue à l’immunité collective et on évite de transmettre le virus aux populations vulnérables autour de soi, femmes enceintes, personnes âgées, malades chroniques, etc.
Soulagement du système de santé : chaque hiver en Suisse, les cabinets médicaux traitent jusqu’à 250’000 cas d’affections grippales, dont plusieurs milliers conduiront à une hospitalisation !
Pharmacie Populaire vous vaccine contre la grippe
Une formalité, sans formalités ! Rien n’est plus simple et sécurisé que de se vacciner en pharmacie. Repartir immunisé pour la saison froide en moins d’un quart d’heure :
- dans 19 officines à Genève
- si vous avez plus de 16 ans et êtes en bonne santé
- après avoir rempli sur place un questionnaire de triage