Courbatures, épuisement, envie de dormir sont autant de signes qui accompagnent la fièvre, qui n’est autre qu’une hausse de la température corporelle.
Bien que la fièvre soit une défense de l’organisme, il est conseillé de ne pas la laisser s’installer en la faisant baisser. Si elle persiste plus de 3 jours, consultez un médecin.
Un mécanisme bien huilé
Le corps humain a une température moyenne qui tourne autour de 37°C, avec des variations en fonction des individus, du moment de la journée, voire de l’intensité d’un effort. Différents systèmes sont sollicités pour maintenir cet état physiologique, en évitant une grande baisse ou une trop grande élévation de la température. Dans ce dernier cas, on évoque une hyperthermie. Si la fièvre est souvent associée aux maladies de l’hiver tel que le rhume, elle peut aussi être le résultat d’autres troubles tels qu’une allergie, une affection du système immunitaire ou une insolation. A la sortie de l’hiver, on a aussi tendance à moins se couvrir le nez et la bouche avec une écharpe, et sans le vouloir, on est la cible de la météo encore frisquette. L’air froid entre directement par la bouche, le nez et la gorge, provoquant une diminution des mécanismes locaux de défense cellulaires. Cela ouvre ainsi la porte aux virus et aux bactéries responsables de certaines pathologies associées à de la fièvre. Ce sont ces états de fragilisation ponctuelle de l’organisme qui créent un terrain favorable à l’installation des microbes. La fièvre traduit cette réponse immunitaire.
De nombreux virus sont encore très actifs à la fin de l’hiver et peuvent provoquer de la fièvre.
Faire baisser sa température
Souvent l’état fébrile est associé à une très grande fatigue, à des yeux qui piquent, à une absence d’énergie. Tant que la fièvre est bien tolérée, qu’elle ne dure pas trop longtemps, qu’elle n’est pas trop élevée (inférieure à 38.5°C) et que l’état général n’est pas mauvais, il n’est pas nécessaire de se ruer sur des médicaments. Malgré tout, au-delà de 3 jours de fièvre, ou si elle est inexpliquée, en cas de doute face à l’apparition d’autres symptômes, voire en cas de signes de déshydratation, il est conseillé de prendre l’avis d’un médecin.
Une température élevée pendant trop longtemps est source d’épuisement et entraîne une baisse des défenses du corps, lequel ne peut plus lutter efficacement contre le facteur déclenchant. Dans ce cas, il est conseillé de traiter l’hyperthermie par la prise d’un médicament qu’on appelle « antipyrétique » (qui lutte contre la fièvre) tel que le paracétamol, si vous ne présentez pas d’allergie à ce produit.
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Qu’est-ce que le système immunitaire ?
Le système immunitaire correspond à l’ensemble des mécanismes de défenses de l’organisme. Il en existe deux types : inné et acquis. On appelle réponse immunitaire le déclenchement du système immunitaire face à une maladie.
La réponse innée (ou non spécifique)
Elle constitue l’immunité innée, agit en ne tenant pas compte du type de maladie qu’elle combat. Elle constitue la première ligne de défense face à une infection. Plusieurs types de mécanismes interviennent au cours de cette réponse :
• les barrières physiques telles que la peau et les muqueuses ;
• l’inflammation ;
• les cellules de l’immunité innée : ces cellules réalisent la phagocytose, c’est-à-dire qu’elles détruisent les corps étrangers de manière non spécifique. Les cellules de l’immunité innée comprennent entre autres les macrophages et les neutrophiles ;
• le complément : il s’agit d’un groupe de protéines qui joue un rôle dans l’immunité. La réponse acquise (ou spécifi que) Cette réponse fait intervenir des cellules spécialisées appelées lymphocytes. Il en existe deux classes :
• les lymphocytes B : ils sont responsables de la production d’anticorps. Lorsqu’ils rencontrent un agent infectieux, ils produisent des anticorps spécifiques dirigés contre celui-ci. Ces anticorps sont des protéines capables de se fixer sur les protéines étrangères et de détruire le pathogène. On les appelle également immunoglobulines ;
• les lymphocytes T : ils peuvent détruire directement les particules étrangères. Ils sont produits dans le thymus.
Il existe des lymphocytes T et B dits à mémoire. Ces derniers gardent le souvenir d’un agent pathogène. Si cet agent infecte une nouvelle fois l’organisme, la réponse engendrée sera beaucoup plus rapide. C’est sur cette propriété du système immunitaire que sont basés les vaccins.
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Ladane AZERNOUR-BONNEFOY
/Contenu & Cie