Nous avons tous une fois ou l’autre discrètement déconnecté lors d’un concert interminable ou d’une conférence ennuyeuse. Beaucoup plus problématique est la tendance quotidienne à la somnolence, voire à l’endormissement intempestif.
La somnolence excessive durant la journée constitue un problème de santé publique largement sousdiagnostiqué.
5 à 10% de la population
De nombreuses personnes, par ailleurs en bonne santé, souffrent de somnolence diurne. On imagine aisément les diffi cultés que cela peut poser dans la vie professionnelle et sociale. Manque de concentration, baisse des performances, absence d’énergie et surtout augmentation du risque d’accident. Les statistiques les plus récentes imputent en effet à l’endormissement au volant un accident de la circulation sur cinq. Des accidents graves, qui plus est, sans freinage ni réaction, puisque le conducteur dort !
Rien ne sert de dormir, il faut se coucher à point !
Les personnes fatiguées chroniquement ne font pas nécessairement le lien avec un problème de sommeil, ou ne s’en rendent même pas compte, considérant que c’est leur état « normal ». En réalité, les origines de la somnolence diurne sont la plupart du temps corrélées à la quantité et à la qualité du sommeil nocturne. Quantité d’une part, puisqu’il ne suffi t pas de dormir, même profondément, pendant 6 heures si notre organisme a besoin de 8 heures de sommeil pour être en forme. Et qualité, d’autre part, qui est souvent mauvaise à l’insu du dormeur : apnée du sommeil, alcool, horaires tardifs ou irréguliers, syndrome des jambes sans repos, de nombreux facteurs font que la nuit ne parvient plus à remplir son rôle régénérateur.
Comment réagir ?
La première chose à faire en cas de somnolence diurne est de déterminer ses besoins personnels en sommeil. Pour cela, on peut simplement utiliser quelques jours de vacances pour observer combien de temps on dort lorsque l’on n’est pas interrompu par le réveille-matin. On peut aussi voir si la situation s’améliore en se couchant une ou deux heures plus tôt. Si ce n’est pas le cas, il est alors temps de faire appel à un spécialiste pour détecter une pathologie susceptible de perturber le sommeil. Il existe également un test, – le questionnaire d’Epworth –, qui permet de mesurer le degré de somnolence diurne en répondant à quelques questions simples.
Enfin, dans cette situation, l’homéopathie donne de bons résultats en exerçant un effet stabilisateur sur les nerfs.
Denis KÖSTENBAUM
/Pharmacie Populaire