Environ 5% des enfants souffrent d’une allergie alimentaire. Les répercussions négatives sur leur qualité de vie et sur celle de leur entourage sont conséquentes. Que faire pour minimiser les risques d’apparition de telles allergies ?
En théorie, n’importe quel aliment peut provoquer une allergie alimentaire. Les plus fréquentes sous nos latitudes restent cependant le lait, les oeufs et le poisson.
Grossesse et allaitement
Contrairement à certaines idées reçues, ce que mangent les futures mamans durant leur grossesse n’a aucune infl uence préventive sur l’apparition d’une allergie chez l’enfant à naître. Seul un petit doute subsiste au sujet des cacahuètes, que l’on évitera par précaution.
Après la naissance, l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois reste la mesure la plus effi cace pour éviter la survenue d’allergies dermatologiques (eczéma) ou respiratoires (asthme). Pour ce qui est des allergies alimentaires, l’allaitement permet au système immunitaire du bébé de s’habituer progressivement aux diverses protéines alimentaires présentes dans le lait maternel.
Laits hypoallergéniques
Pour diverses raisons, l’allaitement maternel n’est pas toujours possible ou pas souhaité. Dans ces cas, inutile de culpabiliser : les commerces spécialisés offrent toutes sortes de substituts. Fabriqués à partir de lait de vache, ces laits maternisés voient leur teneur en protéines adaptée et sont enrichis en vitamines, minéraux et acides gras pour se calquer presque à la perfection sur la composition du lait maternel. Ils couvrent la totalité des besoins nutritionnels des six premiers mois de vie. Dans les laits hypoallergéniques « HA », non seulement la quantité de protéines est réduite, mais en plus, ces protéines sont découpées en morceaux plus petits, moins susceptibles de provoquer une allergie.
On trouve en pharmacie des laits adaptés à chaque situation : allergies, mais aussi coliques, régurgitations, diarrhées.
Ne pas confondre allergie et risque d’allergie
Des parents sans aucun antécédent allergique peuvent donner naissance à un enfant allergique. A l’inverse, un bébé issu de deux parents fortement allergiques aura certes des prédispositions supérieures, mais dans un cas sur deux, il ne présentera aucune hypersensibilité particulière.
Tout nouveau-né en bonne santé devrait donc a priori suivre les recommandations standards de la commission de Nutrition de la Société Suisse de Pédiatrie. Aucun autre régime ou mesure alimentaire spéciale ne présente d’utilité pour prévenir l’apparition d’une allergie.
Denis KÖSTENBAUM
/Pharmacie Populaire