Au gré des évolutions socioculturelles, les canons de l’esthétique corporelle ont souvent oscillé d’un extrême à l’autre. Les normes actuelles semblent heureusement tendre vers une approche plus raisonnable, bannissant mannequins squelettiques et bronzage excessif.

Le poids idéal existe…dans les livres

De fait, les formules mathématiques visant à déterminer un poids idéal théorique sont légions : de la simple formule de Broca, poids idéal = hauteur (en cm) – 100, aux calculs les plus scientifiques, leur utilité est surtout indicative, tant il est vrai que le résultat doit être pondéré par de multiples facteurs : âge, sexe, musculature, ethnie, morphologie, etc. S’il ne fallait n’en garder qu’une, choisissons l’indice de masse corporelle (IMC, BMI en anglais), qui a le mérite de définir des zones de maigreur, de corpulence normale et de surpoids reconnues par l’OMS.

On préférera cependant une approche plus médicale, qui définirait le poids idéal comme celui qui induit le moins de risques pour la santé de son titulaire.

40% des adultes en surpoids !

L’IMC se calcule en divisant le poids par la taille au carré. Ainsi, par exemple, le poids d’un adulte mesurant 1m70 devrait se situer entre 53 et 73 kg. Au-dessous de 53kg, son IMC le classera dans la catégorie des trop maigres, et au-dessus de 73kg dans celle des trop gros. Pour cette taille, l’obésité pathologique débute à 87 kg.

Or, selon une estimation de l’OMS basée sur l’IMC, près de 2 milliards d’adultes étaient en surpoids en 2014. La principale cause de ces statistiques renversantes repose, toujours selon l’OMS, sur « un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et dépensées ». En résumé, on mange trop et trop gras tout en bougeant de moins en moins. Quelques autres facteurs d’obésité existent, comme l’hérédité, le stress, certains troubles hormonaux ou psychiatriques, mais ils ne pèsent pas lourd dans la balance.

Et maintenant, que vais-je manger ?

Pas de miracle : le seul moyen de perdre des kilos consiste à manger moins et mieux, et à accroître simultanément son zèle pour les activités physiques. Les changements doivent être progressifs, en se fixant des objectifs facilement atteignables. Parmi les nombreuses préparations que l’on trouve en pharmacie pour soutenir ces efforts, signalons en particulier celles qui contiennent:

– du thé vert, riche en théine et polyphénols : ces composés augmentent naturellement la dépense énergétique et brûlent les graisses.

– des pépins de raisin : puissants antioxydants, leur effet drainant sur les graisses, donc sur la cellulite, est spectaculaire.

– de la vitamine C : eh oui, cette vitamine « banale » regorge d’atouts minceur. Elle accélère le métabolisme, redonne du tonus, et stabilise le taux de sucre sanguin.

Les bronzés font du régime

De nombreuses revues se sont fait l’écho enthousiaste d’une récente étude américaine indiquant que prendre un bain de soleil le matin permettrait de réduire son indice de masse corporelle, alors qu’une exposition l’après-midi serait sans effet. La resynchronisation de notre horloge biologique par la lumière, avec un impact avéré sur la balance énergétique, expliquerait ce phénomène.

Si l’on apprend ici que bronzer semble pouvoir influencer notre silhouette, on rappellera  en retour le rôle important de l’alimentation dans la qualité du bronzage : consommer davantage de fruits et de légumes riches en vitamine A, C et E pour accroître nos capacités de défenses anti-oxydantes, stimuler la synthèse de mélanine grâce au beta carotène contenu dans les carottes, citrouilles, et autres choux, ou ingérer des céréales, sources de vitamines du groupe B,  indispensables au renouvellement cellulaire et à l’élasticité de la peau.

Il apparaît ainsi que les nutriments qui favorisent un bronzage harmonieux seront tout aussi bénéfiques pour garder la ligne !

Exposition au soleil : ombre et lumière

Tantôt symbole infamant de la classe laborieuse exerçant ses activités en plein air, puis signe ostentatoire de réussite économique, le hâle de la peau est depuis des siècles une vitrine des dynamiques sociologiques. Du point de vue sanitaire, les effets cancérigènes des radiations ultraviolettes sont désormais bien établis. Ne pas baisser la garde et persévérer dans l’application systématique d’une bonne protection solaire, voilà le principal challenge de notre époque ! Ce qui n’est pas incompatible avec une  exposition au soleil modérée mais régulière, qui présente en parallèle d’indéniables avantages, notamment celui de stimuler la synthèse de vitamine D. Il a en outre été démontré que l’effet positif sur le moral provoqué par les rayons UV n’était pas uniquement subjectif, mais reposait sur la libération d’endorphine, le neurotransmetteur du plaisir. La luminothérapie exploite d’ailleurs ces propriétés pour le traitement, entre autres, des dépressions saisonnières.

En fabriquant de la mélanine, la peau se protège naturellement des rayons UV. Hélas trop lentement pour faire face à une exposition intensive prolongée. Les crèmes solaires restent donc in-con-tour-nables. A ce titre, elles font partie de l’équipement de base de tout vacancier, qui ferait un très mauvais calcul en lésinant sur le prix ou la qualité de ces produits. Le développement de ceux-ci requiert en effet des compétences beaucoup plus complexes que l’on imagine. Les filtres chimiques par exemple nécessitent une association de plusieurs d’entre eux, car aucun n’est capable de filtrer tout le spectre des rayons UV-A et UV-B à lui tout seul. Et pour assurer la stabilité et l’innocuité de la préparation, il est fait appel aux technologies les plus modernes, comme la micro-encapsulation. Ce procédé permet d’éviter le contact direct du produit avec la peau et minimise les risques d’allergie. Les écrans minéraux ont eux aussi progressés et ne laissent plus de traces blanches, grâce à l’utilisation de micropigments et de nanoparticules.

 

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