Beaucoup de clichés circulent sur la meilleure façon de se protéger du froid. Or, certains d’entre eux sont contre-productifs et peuvent au contraire précipiter le refroidissement ! Il est temps de démonter les fausses bonnes idées !
Lorsque l’hiver s’installe et que les températures flirtent avec le zéro, on a tendance à adopter des gestes parfois erronés pour se réchauffer ! Les croyances ont la vie dure, tant et si bien, que parfois c’est en tentant d’échapper aux microbes qu’on leur facilite la tâche. La première erreur est d’ailleurs de vouloir se calfeutrer à l’intérieur pour éviter de prendre froid ! En fait, ce n’est pas tant la faute de la météo si l’hiver est accompagné d’un rebond de refroidissements dans la population. Si on apprécie de rester confiné dans son logement, au chaud, il faut savoir que les microbes adorent aussi cette situation ! Plutôt que de rager contre la chute des degrés Celsius, il faut balayer cette mauvaise habitude que le froid nous encourage à adopter, et sortir prendre l’air ! Passer la majeure partie de son temps dans des espaces clos et peu aérés nous rend plus vulnérable, et favorise la prolifération des microbes et leur transmission. Donc, on aère bien son logement, et on sort – enfants y compris. Avant de passer le pas de la porte, il faut bien se couvrir car l’exposition au froid peut contribuer à affaiblir le système immunitaire. Si c’est une bonne idée de mettre un bonnet, contrairement aux idées reçues, on ne perd pas de la chaleur uniquement par la tête ! On protège donc toutes les parties exposées au froid, avec des gants et une écharpe.
Non, l’alcool ne réchauffe pas !
Autre croyance largement répandue, mais parfaitement erronée, l’alcool ne réchauffe pas ! Le fait d’en boire procure effectivement une sensation de chaleur, mais qui est trompeuse. En réalité, l’alcool dilate les capillaires sanguins proches de la peau. Dans un premier temps, l’afflux sanguin vers l’épiderme donne l’impression d’avoir plus chaud… jusqu’à ce que cette chaleur s’évacue par la peau. Au final, boire de l’alcool diminue donc la température corporelle ! Dans des conditions difficiles, cela augmente le risque d’hypothermie. En revanche, grelotter est un réflexe naturel de l’organisme, efficace pour se réchauffer. Une autre fausse impression est l’idée qu’avaler une boisson chaude apportera de la chaleur au corps. Des études tendent à dire que c’est l’inverse ! Lorsqu’on sirote un thé, les capteurs situés sur la langue signalent au cerveau l’arrivée d’un liquide chaud. Selon des chercheurs, l’organisme va en conséquence envoyer le signal qu’il faut transpirer, afin d’équilibrer sa température. Prendre une boisson chaude peut donc involontairement encourager le corps à se refroidir. Finalement, une tasse de cacao ou un thé réchauffent surtout les mains.
Les mauvais réflexes concernant les médicaments
Si malgré les précautions prises, vous attrapez une affection de la gorge et commencez à tousser, ayez le bon réflexe ! La première idée peut être de se précipiter sur l’armoire à pharmacie pour bloquer cette toux. Or il y a différents types de toux, et certaines ne doivent pas être inhibées ! La différence se situe entre la toux sèche, et la toux grasse – cette dernière exigeant d’expectorer les sécrétions qui encombrent les bronches. N’hésitez pas à consulter votre pharmacien avant de vous lancer dans de l’automédication hasardeuse, qui peut s’avérer contre-productive. L’autre erreur classique de l’hiver est de souhaiter systématiquement recourir à des antibiotiques dès les premiers symptômes. Ces précieux médicaments ne permettent en effet pas de combattre les virus, comme celui de la grippe. En revanche, c’est la prise d’antiviraux qui peut empêcher sa multiplication. Mieux vaut à nouveau s’adresser à son pharmacien.
La technique de l’oignon
Si, l’hiver, on ressent une baisse de tonus, cela vient souvent du manque de soleil, et donc de vitamine D, mais également d’un déficit d’exercice. A condition de bien se couvrir, il est judicieux de continuer à bouger pour maintenir une bonne hygiène de vie, et stimuler ses défenses ! D’ailleurs, pour avoir chaud, le plus efficace n’est pas forcément de mettre un gros pull sur sa peau. Superposer des couches fines de vêtements légèrement amples permet à une mince couche d’air de se former entre chaque couche, et de tenir chaud. Et finalement, un autre réflexe que l’on oublie trop souvent l’hiver, c’est celui de boire suffisamment. En effet, avec le froid, la soif est moins marquée que durant les beaux jours ! Le corps se déshydrate cependant, tout comme la peau au contact avec le froid desséchant et l’air chauffé de nos intérieurs. Qu’on soit un homme ou une femme, on n’hésite donc pas à se remettre une couche de crème sur les mains ou le visage !
Pourquoi avons-nous tout le temps faim en hiver ?
L’été, c’est plus facile. On se régale de crudités, on enfourche son vélo, on nage… Mais en hiver, entre les plats roboratifs, les excès des fêtes, les soirées au coin du feu et les vêtements enveloppants, les kilos reviennent au galop! C’est le temps d’une détox d’hiver maligne, nature, qui fait envie, et vous promet la pleine forme en même temps que la ligne.
Pourquoi avons-nous tout le temps faim en hiver?
C’est notre glande thyroïde qui, comme une chaudière qui a besoin de carburant, brûle les graisses pour maintenir la température du corps. En cas de grand froid, le besoin énergétique est plus important, d’où notre attirance pour des aliments plus caloriques: notre organisme veut stocker du gras!
Plus vous vous sentez carencé, plus vous mangerez gras et sucré
Les chercheurs danois ont démontré que lorsque l’organisme manque de vitamines et de minéraux, il cherche à absorber plus de calories et constitue des réserves en prévision des mauvais jours. Froid, fatigue, lassitude, mauvais sommeil… L’hiver nous engage à manger davantage sans en prendre conscience, et à grossir. C’est un cercle vicieux, car ce surpoids est une nouvelle source de fatigue. C’est prouvé: plus on est carencé, plus on se sent mal et plus on mange gras et sucré.
Conclusion: pour mincir en hiver, il faut mettre en œuvre un programme énergique, une cure détox d’hiver.
Cure détox d’hiver – Mode d’emploi
Il faut privilégier les aliments à forte densité nutritionnelle, qui apportent un maximum de micronutriments pour un minimum de calories, toujours de saison, et de préférence bio.
Consommez des aliments énergétiques à assimilation lente: céréales, légumineuses, fruits secs et oléagineux. Faites des légumes le centre de vos repas. Commencez par une soupe ou des crudités. Accompagnez toujours de poisson, volaille ou viande maigre vos légumes verts.
Les légumes de l’hiver : betteraves, carottes, céleris-raves, endives, haricots, lentilles, navets, oignons, poireaux, pois chiches, pommes de terre ou potirons
Consommez des fruits, de préférence au petit déjeuner ou entre les repas.
Les fruits de l’hiver : châtaignes, citrons, oranges, pamplemousses ou pommes.
Tatiana Tissot & Laure Hoffmann| Contenu & Cie
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