On ne peut que se réjouir du chemin parcouru depuis 1945, année où la Charte des Nations Unies adopte le principe d’égalité entre les femmes et les hommes! La journée du 8 mars est cependant là pour rappeler que dans beaucoup de régions du monde, le droit des femmes est toujours problématique.
Egalité des droits et respect des différences
Le sujet du rapport entre les hommes et les femmes a occupé des générations de philosophes, poètes, politiciens, et il continue à provoquer d’intenses controverses dans les médias modernes.
La définition même du mot «égalité» prête à confusion. Certains l’associent sans nuance à une «uniformité» générale, mais ici, la notion d’égalité se rapporte avant tout aux droits. A cet égard, l’appellation française Journée internationale des droits de la femme apparaît plus adaptée. Aujourd’hui, les efforts des sociétés occidentales pour mettre fin, au moins en théorie, à toute forme de discrimination à l’égard des femmes portent leurs fruits, même si dans la pratique des progrès manifestes restent à réaliser.
Tous humains…
Le débat égalitaire ne s’intéresse que peu à la physiologie, pour des raisons évidentes… qui ne le sont pas tant que ça. En effet, par rapport à la plupart des espèces animales, la différence entre les sexes est peu marquée chez l’être humain, si l’on excepte les fonctionnalités liées à la procréation. Simone de Beauvoir, figure marquante du féminisme du siècle dernier, laissait même entendre que «la femme est un homme comme les autres», ou que «on ne naît pas femme, on le devient». Ses réflexions visaient avant tout le statut social d’infériorité dont souffrait la gente féminine à cette époque, mais on peut aussi l’interpréter au premier degré. Femmes et hommes ne partagent-ils pas une quantité considérable de traits communs propres au genre humain? N’y a-t-il pas autant de différences entre deux femmes qu’entre un homme et une femme?
…et biologiquement différents
Même si le monde n’est pas aussi binaire qu’on ne pourrait l’imaginer, les différences biologiques entre hommes et femmes s’avèrent indéniables. La présence du chromosome Y chez l’homme va induire toute une série de variations hormonales, responsables de différences physiques et comportementales. Les conséquences sont multiples, parfois vitales, comme une espérance de vie plus élevée pour les femmes, d’autres fois anecdotiques, tel un annulaire plus long que l’index chez l’homme (la longueur de l’annulaire étant déterminée par le taux de testostérone, celle de l’index par le taux d’estrogènes).
Inégalités pharmacologiques
Cette Journée internationale de la femme pourrait aussi être l’occasion d’attirer l’attention de l’industrie pharmaceutique sur le fait que femmes et hommes ne répondent pas de la même façon aux médicaments. En effet, les différences entre les deux sexes, hormonales, enzymatiques, métaboliques, répartition de la masse graisseuse, taille du foie, conduisent à des concentrations variables du médicament dans l’organisme. Ainsi, même avec les gélules, égalité ne signifie pas uniformité! Alors à quand des dosages adaptés à chaque sexe?
Rédaction | Pharmacie Populaire
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