Bon gré mal gré, la saison froide modifie nos comportements. Nous mangeons et nous habillons différemment, nous passons plus de temps à l’intérieur, nous pratiquons d’autres loisirs. Tous ces changements vont de paire avec certains risques, dont les conséquences économiques et sociales ne sont pas négligeables. Adoptez les bons réflexes!
L’alimentation
La lutte contre le froid demande des efforts accrus à l’organisme, d’où la nécessité d’augmenter les apports énergétiques. Contrairement aux idées reçues, manger plus gras est aussi inutile que malsain, sauf à la rigueur si on a prévu de passer l’hiver au Pôle Nord. Non, pour apporter au corps de l’énergie durable, ce sont les aliments contenant des sucres lents qu’il s’agit de privilégier, à savoir les féculents classiques (pâtes, riz, pommes de terre), mais aussi les céréales et les légumineuses (pois, haricots, lentilles, fèves).
La boisson
Quand le froid s’installe, la sensation de soif se fait plus discrète. Pourtant, hiver comme été, une bonne hydratation reste indispensable à la quasi-totalité des fonctions vitales de l’organisme. Sans eau, la température corporelle se dérègle, la peau se dessèche, les déchets s’accumulent, les articulations se grippent. C’est donc le moment de faire la part belle aux tisanes, aux soupes et aux bouillons, il y a l’embarras du choix pour varier les plaisirs. Attention, l’alcool est un faux-ami : en dilatant les vaisseaux, il donne l’impression de réchauffer. Mais l’effet est de courte durée, car l’afflux de sang à la surface de la peau augmente les échanges avec l’air froid, entraînant une baisse rapide de la température corporelle et accélérant la déshydratation.
L’hygiène
Pour quelle raison les affections digestives et respiratoires prospèrent-elles entre novembre et mars? On sait que la grande majorité des maladies hivernales sont dues à des virus, des centaines de virus différents. Ceux-ci se transmettent soit par contact direct avec une surface ou une personne infectée, soit par des microgouttelettes en suspension dans l’air, suite à un éternuement par exemple. L’augmentation des cas en hiver provient au final d’un cumul de facteurs favorisant la transmission des virus:
– La promiscuité: on passe plus de temps à l’intérieur et dans les transports publics, on aère moins les locaux.
– Le froid: il réduit l’irrigation sanguine, sèche les muqueuses. Les défenses immunitaires s’en trouvent ralenties et les cils nettoyeurs des voies respiratoires fonctionnent moins bien.
Dès lors, limiter la contagion passe par quelques mesures on ne peut plus simples, mais diablement efficaces pour réduire au minimum le contact avec les virus :
– Se laver les mains à multiples reprises dans la journée pendant minimum 30 secondes avec un gel hydro-alcoolique disponible en pharmacie.
– Se moucher avec des mouchoirs jetables, tousser dans le creux du coude.
– Porter un masque chirurgical quand on est malade ou en présence d’une personne malade.
La prévention
Dans un monde idéal, une nourriture équilibrée, une bonne hydratation et une saine hygiène de vie sont gages de résistance aux infections hivernales. En pratique, les impératifs du quotidien font qu’il n’est pas toujours possible de faire tout juste… Heureusement, on trouve en pharmacie une multitude d’alternatives pour soutenir l’organisme et son système immunitaire. A commencer par la vaccination contre la grippe, une prestation désormais proposée en pharmacie (lire page suivante). Pour la prévention des affections hivernales, l’homéopathie compte de nombreux inconditionnels, qui ont pu constater l’efficacité d’une dose hebdomadaire d’Oscillococcinum®. En phytothérapie, la cure d’échinacée reste une valeur sure. Quant aux probiotiques, il suffit de rappeler que la flore intestinale est le maillon essentiel des défenses immunitaires pour que leurs utilisations deviennent une évidence.
Vigilance face aux accidents typiques de la saison froide
Les incendies:
Qui dit Noël dit bougies, préparation de repas et pour les plus chanceux, feu de cheminée. Mais attention, ces mêmes éléments sont les principales causes des incendies domestiques ! Chaque année en effet, des milliers d’incendies lourds de conséquences humaines et matérielles sont déclenchés en Suisse par des bougies ou des appareils électriques.
Les intoxications:
Les séjours à l’intérieur augmentent le risque de contact avec des produits toxiques. Sur les 39’000 appels annuels que reçoit le Tox Info Suisse (n°d’urgence 145, 24h/24), près de la moitié concernent des enfants de moins de 5 ans! Autre intoxication hivernale, celle au monoxyde de carbone (CO). Chauffages d’appoint, cuisinière à gaz, installations défectueuses, cheminées bouchées, les intoxications au CO sont sous-estimées car indétectables.
Les accidents de sports d’hiver:
Dans bien des cas, les notions élémentaires de prudence ne sont pas respectées. Combien de milliers de traumatismes pourraient ne pas survenir si chacun se préparait physiquement (musculation, équilibre, nutrition), s’échauffait avant de se lancer et portait un casque?
Fleur Brosseau | Contenu & Cie
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