La vitamine D est impliquée dans de nombreux processus physiologiques. Elle garantit une bonne minéralisation osseuse, contribue au bon fonctionnement du système immunitaire et aide à prévenir les maladies cardiovasculaires. Pourtant, le déficit en vitamine D est fréquent: dans les pays occidentaux, plus de 40% de la population de plus de 50 ans présenterait une carence. En Suisse, pendant les mois d’hiver, environ 60% de la population n’est pas suffisamment approvisionnée en vitamine D. C’est donc le moment de faire le plein!
Des rôles multiples et fondamentaux
La vitamine D est une vitamine liposoluble, qui favorise l’absorption du calcium et du phosphore par les intestins, contribuant ainsi à la minéralisation optimale du squelette et des articulations; elle soutient également la tonicité musculaire. Par ailleurs, elle aide l’organisme à lutter contre les infections en stimulant le système immunitaire inné et acquis de plusieurs manières. Certaines études ont suggéré que la vitamine D avait également un effet bénéfique sur certaines maladies chroniques (cancers, diabète) et sur la dépression. Une sensation de faiblesse musculaire, une fatigue, une déprime ou encore des douleurs articulaires peuvent traduire une carence. En outre, un déficit sévère en vitamine D peut entraîner des maladies osseuses – un rachitisme chez les enfants et une ostéomalacie (ramollissement des os) chez les adultes. Il peut également occasionner des troubles musculaires (tétanie, convulsions, baisse de tonus). Parce qu’il provoque une diminution de la masse osseuse, un apport insuffisant en vitamine D est associé à un risque accru de fracture et d’ostéoporose chez les personnes âgées.
Le soleil: la source à privilégier
La vitamine D3 (cholécalciférol) est synthétisée par l’organisme au niveau de la peau, à partir d’un dérivé du cholestérol naturellement présent dans l’organisme, sous l’action des rayonnements UVB du Soleil. À savoir que cette source d’approvisionnement constitue 80 à 90% de l’apport en vitamine D. Une exposition de 15 à 20 minutes par jour, lorsque le soleil est au plus haut, peut suffire à assurer cet apport – ceci varie toutefois d’une personne à l’autre selon la latitude, l’ensoleillement, la surface de peau exposée et sa pigmentation (la synthèse est en effet moins efficace chez les personnes à peau mate et foncée). La vitamine D peut aussi être apportée – bien qu’en moindres quantités – par l’alimentation, sous forme d’ergocalciférol (vitamine D2) via les végétaux et de cholécalciférol via les produits d’origine animale. Les huiles de poisson, les poissons gras, le foie, les œufs, les produits laitiers et les champignons sont de bonnes sources de vitamine D.
Des besoins qui varient au cours de la vie
Les besoins en vitamine D varient selon les groupes de population. Pour les personnes de 3 à 60 ans, les autorités sanitaires recommandent un apport journalier de 600 UI/jour (soit 15 μg/jour). Cependant, la capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminue avec l’âge: il est donc recommandé aux personnes de plus de 60 ans d’augmenter leur apport quotidien, jusqu’à 800 UI/jour (20 μg/jour). Une supplémentation peut également être conseillée aux nourrissons, aux femmes enceintes ou qui allaitent, après consultation du médecin. Les femmes ménopausées constituent une autre population à risque de carence: l’arrêt de la production des hormones ovariennes entraîne en effet une déminéralisation osseuse. La prise de compléments alimentaires contenant de la vitamine D nécessite néanmoins de consulter au préalable son médecin ou son pharmacien: un excès de vitamine D peut en effet provoquer une hypercalcémie (un taux trop élevé de calcium dans le sang), entraînant des calcifications vasculaires et tissulaires, avec risque d’insuffisance rénale.